Comment décrivez-vous la situation actuelle à Aïn el-Heloué?
Nous espérons que le calme se poursuivra sur une base solide. Jusqu’à présent, il n’y a pas de garanties et les solutions ne sont pas radicales. C’est pourquoi il faut une action qui rassure les habitants du camp. Il faut surtout arrêter les appellations telle la sécurité consensuelle. D’après mon expérience, la sécurité consensuelle nous fait tourner en rond sans résultats.
Les forces islamiques de Aïn el-Heloué ont annoncé qu’elles multipliaient les contacts pour lancer une initiative susceptible d’empêcher tout incident et assassinat dans le camp…
Nous espérons le succès des efforts de toutes les parties afin d’épargner au camp un nouveau cycle de violences. Mais d’après mon expérience, toutes ces initiatives sont vouées à l’échec. Je ne suis pas très rassuré, je constate que les souhaits et les mesures sont le fait d’un seul bord. De l’autre côté, on n’entend que des discours et des messages qui ne sont pas suffisants pour tranquilliser les habitants.
Le général Mounir el-Makdah a parlé d’un projet suspect pour détruire le camp et pousser ses habitants à l’exil…
Ce projet est clair et les outils de son exécution sont connus. Je l’ai dit et je le répète, il faut des mesures efficaces, la sécurité consensuelle n’est pas suffisante. Les gens ne sont pas rassurés et des familles entières quittent le camp. N’importe quel incident peut ramener la situation au point zéro. D’ailleurs, pas plus tard que ces dernières heures, nous avons entendu des menaces visant des personnalités dans le camp.
Arlette Kassas