Magazine Le Mensuel

Nº 3019 du vendredi 18 septembre 2015

Economie & Finances

Investissement. Des projets achevés… ou en cours d’achèvement

Après la réouverture, en grande pompe, de l’hôtel Le Bristol, entièrement rénové en mai dernier, l’hôtel The Grand Hills, a luxury collection Hotel & Spa a procédé à une ouverture officieuse en juillet dernier et s’apprête à organiser une grande cérémonie d’inauguration pour le mois en cours. Cet établissement hôtelier 5 étoiles appartient à la société Mouawad Village Broumana et est géré par l’enseigne internationale Starwood Hotels & Resorts. Les travaux de rénovation ont duré 19 mois, alors que l’administration de l’établissement a signé, en 2014, un contrat de gestion avec Starwood pour l’introduction du premier hôtel opérationnel au Liban sous la marque Luxury Collection de Starwood. The Grand Hills, a Luxury Collection Hotel & Spa comprend 164 chambres et suites résidentielles, quatre restaurants, trois piscines en plein air et couverte ainsi qu’un Evian spa, un centre de sport, une galerie marchande en plus de salles de conférence et de réception. Au Liban, l’enseigne Starwood opère The Four Points Sheraton à Verdun. Par ailleurs, cette marque internationale gère plus de 105 hôtels dans 30 pays à travers le monde.
Le projet Le Domaine des Augustines est un domaine résidentiel clos situé à Kfarakab, dans le haut Metn à l’à-pic de la vallée abritant le Rocher de Tanios de l’académicien Amine Maalouf. Le projet, qui a un coût global de 12 millions dollars, s’étend sur 46 600 m2. Il se décline en 25 lots d’une superficie variant de 1 200 m2 à 3 800 m2. Dans le respect d’un plan d’urbanisme spécifique au domaine, chaque propriétaire est libre d’imaginer l’architecture de sa résidence. Il abritera 1 158 m2 de promenades piétonnes, trois jardins de 2 280 m2 et 7 362 m2 de routes internes arborées avec trottoirs et éclairage. Près de 80% des travaux (ouverture de routes, construction des murs de soutènement, réseaux enterrés de téléphone, de générateurs, de fibres optiques) ont été achevés. La date de fin des travaux est prévue dans un délai de quatre à six mois.
Les travaux de construction d’un village écologique pilote situé à Kawkaba, une localité nichée à l’intersection du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest. Le projet consiste en un site de tourisme rural comprenant sept unités de logement ou de bungalows préfabriqués, ainsi qu’un restaurant et un point de vente de produits du terroir. Le projet est construit sur 4 000 m2, soit une parcelle d’un lot de 60 000 m2 appartenant à la municipalité de Kawkaba.   
UniCarton, firme pour la production de carton d’emballage, installerait une nouvelle ligne de production à Ghazir, qui serait opérationnelle en 2016. Le projet coûterait près de 4 millions de dollars. Les installations occuperaient une surface bâtie de 7 000 m2 sur un terrain de 2 500 m2. Une partie du financement a été assuré grâce à un prêt dont les taux d’intérêt sont subventionnés par la BDL, alors que les équipements seraient importés de Grande-Bretagne. Cette expansion de la firme industrielle permettrait d’augmenter la production de 50%. Sa capacité actuelle est de 2 000 tonnes de papier/an. n

Déchets à risque
Dix-neuf hôpitaux ne respectent pas les normes

Le secteur de la santé représente un important générateur de déchets, dont le volume s’accroît à un rythme exponentiel. Cette croissance est tributaire principalement de la diversité et du développement des approches plus individualisées des soins de santé et de la demande grandissante de services médicaux provenant de populations dont la longévité ne fait qu’augmenter.
Au Liban, la population de 5,6 millions (décompte effectué en 2013)  génère un total de déchets de soins médicaux de l’ordre de 25 049 tonnes/an, dont 5 000 sont considérés infectieux ou à risque, selon le think tank Middle East Strategic Perspectives (MESP), citant le livre Bleu, édition remaniée de 2014, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). De plus, cette même source a montré que le taux de déchets infectieux est en corrélation avec la taille de l’hôpital, soit 2,45 kg/lit/jour pour un petit hôpital de moins de 100 lits, contre 0,94 kg/lit/jour pour les hôpitaux de plus grande taille (plus de 200 lits). Le volume des déchets de soins à risque est estimé à 1,42 kg/ habitant/an.
En 1996, le Liban a entamé l’implantation d’une législation d’une politique nationale (loi no 501 du 6 juin 1996) pour une gestion durale des déchets de soins prenant en considération les traités internationaux pour la protection de l’environnement et de la santé publique. Mais les barrières sont nombreuses et se trouvent à différents niveaux. Il s’agit d’obstacles politiques et financiers, d’une défaillance du système des soins de santé, de la faiblesse de la sensibilisation à ce problème dans la communauté locale et, cerise sur le gâteau, de l’instabilité créée par l’arrivée de près de deux millions de syriens, réfugiés et travailleurs, au pays du Cèdre. A cela s’ajoute l’existence d’une seule et unique compagnie pour le traitement et l’élimination des déchets. Si les hôpitaux (administration et personnel) ont adopté, depuis le dernier contrôle de l’accréditation des hôpitaux par le gouvernement en 2011, le tri et la collecte des déchets, tous ces établissements n’ont pas obtenu une accréditation pour le traitement de leurs déchets médicaux infectieux. Selon le ministère de la Santé, il reste 19 hôpitaux en 2015 au Liban dont les déchets ne sont pas traités, sans compter les déchets générés par les laboratoires médicaux et les centres d’esthétique. Pour le président du Syndicat des propriétaires d’hôpitaux privés, la non-conformité des hôpitaux aux normes est due au monopole du traitement des déchets par une compagnie qui n’a pas les qualifications techniques et les compétences requises pour l’accomplissement d’une telle tâche.

Les déchets toxiques
Si la quantité des déchets médicaux augmente avec la croissance du PIB/habitant, ce n’est pas le cas pour les déchets toxiques ou à risque. La raison est simple: les pays à haut revenu réservent un traitement approprié aux déchets médicaux. Il est vrai que la quantité des déchets médicaux infectieux est plus importante dans les pays à haut revenu, soit 0,5 kg/lit/jour contre 0,2 kg/lit/jour pour les pays à faible revenu. Néanmoins, ces derniers ne procèdent pas à la séparation des déchets toxiques des autres déchets, faisant de ce mélange un produit toxique. Par conséquent, la quantité de déchets toxiques devient plus élevée dans les pays en voie de développement.

Liliane Mokbel

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