Du 17 au 22 octobre, Beyrouth respirera au rythme des dessins, de l’animation, du mouvement, des images, des traits et de la technologie. L’association Métropolis lance la 4e édition de Beirut Animated.
De la rue aux forêts, aux déserts, au ciel ouvert, des machines qui côtoient des rêves endormis, des espoirs, des combats, l’amour, l’adultère, la mort… Beirut Animated tisse des aventures folles et fantastiques, enrobées de danse, de mouvement et de révolte, à suivre, du 17 au 22 octobre, au cinéma Métropolis, à l’Empire Sofil. A l’adresse de tous les cinéphiles, des amateurs d’animation et de tout curieux, la communauté de l’animation locale, régionale et internationale vous donne rendez-vous. Projection de films, débats, master class, exposition, discussion et une vidéo collaborative signés de différents animateurs résidant à Beyrouth, chacun dressant son portrait… «Regardez autour de vous, reconnaîtrez-vous l’un d’eux assis à vos côtés?»… L’animation s’infiltre dans la ville.
Samedi 17
20h30 Cheatin’ de Bill Plympton (en présence du réalisateur).
Une sensation de bien-être indescriptible vous inonde le corps, l’esprit et le sourire. L’agit-prop de l’animation américaine, le spécialiste de l’animation dessinée à la main, frappe de nouveau avec son dernier long métrage Cheatin’. C’est une histoire d’amour électrique et électrisante entre Jake et Ella; rien n’est gratuit, tout porte à sourire et à grincer des dents à la fois, tout plonge dans la subversion et la poésie, la simplicité déroutante et le mouvement dansant du dessin. Un film à ne rater sous aucun prétexte!
Dimanche 18
18h Rocks in my pockets de Signe Baumane, précédé d’un message vidéo spécial de la réalisatrice.
Originaire de Lettonie, et basée à New York, l’animatrice Signe Baumane emmène les spectateurs au cœur d’une histoire personnelle: celle des femmes de sa famille, elle incluse, et leur combat contre la folie. Le film est tissé de métaphores visuelles, d’images surréelles et d’un sens de l’humour tordu. Baumane elle-même le décrit comme un «film amusant sur la dépression».
20h Exposition et projection de Tito on ice de Max Andersson et Helena Ahonen, en présence des réalisateurs.
Auteur de B.D. suédois et chef de fil de l’underground scandinave, Max Andersson s’associe avec Helena Ahonen, qui marque ses débuts en tant que réalisatrice, pour présenter Tito on ice. Afin de promouvoir leur livre Bosnian flat dog, les dessinateurs Max Andersson et Lars Sjunnesson décident de faire un tour dans l’ex-Yougoslavie. Ils sont accompagnés du général Tito, momifié et frigorifié. Au fil du périple, ils découvrent que la vérité peut être plus étrange que la fiction.
22h Courts métrages libanais et arabes I, en présence des réalisateurs:
Beginnings de Hadil Hassan (Egypte), The Thing de Layal Salman (Liban), Knotted d’Anastasia Matar (Liban), Purple de Chawki Kosseifé (Liban), Our war de Sarah Nehmeh (Liban), The Wind de Lina et May Ghaibeh, Sawsan Nourallah et Ibraheem Ramadan (Syrie), Un obus partout de Zaven Najjar (France), The Street Artist de Mahmoud Hindawi (Jordanie), A love story in 7 chapters de Bahij Jaroudi (Liban), El-Hobb ramani de Hussein Nassereddine, Ghofran Akil et Riham Ghosseini (Liban), Madama Butterfly de Lea Najjar et Andreas Kessler (Allemagne/Liban), Body snatchers de Yosra Abdulamir (Grande-Bretagne/Liban) et Les raisins secs de Raymond Aftimos (Liban).
Lundi 19
18h Courts métrages internationaux I:
Home de Luiz Stockler (Grande-Bretagne/Brésil) – Bang Bang! de Julien Bisaro (France) – The wound d’Anna Budanova (Russie) – Autour du lac de Noémie Marsily et Carl Roosens (Belgique) – Premier automne de Carlos de Carvalho et Aude Danset (France) – Leaving home de Joost Lieuwma (Pays-Bas) – Le sens du toucher de Jean-Charles Mbotti Malolo (France/Suisse) – The ocean maker de Lucas Martell (Belize/Etats-Unis) – Je suis comme je suis de Marion Auvin (France) – Leftover de Tibor Banoczki et Sarolta Szabo (France).
20h Master class avec Max Andersson.
22h Carte blanche à l’Alba: sélection présentée par l’Académie libanaise des beaux-arts, de plusieurs projets d’étudiants en animation, avec un focus sur le processus éducatif de l’académie qui vise à faire ressortir la personnalité créative de ses étudiants. Une trentaine de courts métrages seront projetés, dont Beirut d’Ely Dagher, lauréat de la Palme d’or 2015 du court métrage pour Waves ’98.
Mardi 20
20h Master class avec Bill Plympton.
22h Courts métrages internationaux II:
Les pécheresses de Gerlando Infuso (Belgique) – One bright dot de Clément Morin (France) – Mythopolis d’Alexandra Hetmerová (République tchèque) – The bigger picture de Daisy Jacobs (Grande-Bretagne) – Soif de Michèle Cournoyer (Canada) – The pride of Strathmoor d’Einar Baldvin (Etats-Unis) – 1,000 plateaus de Steven Woloshen (Canada) – Coda d’Alan Holly (Irlande) – Subconscious password de Chris Landreth (Canada) – Pui de Somn/Baby’s nap de Paul Mureşan (Roumanie) et Lettres de femmes d’Augusto
Zanovello (France).
Mercredi 21
18h Débat – Ten things that work and that don’t, animé par Ely Dagher, Joan Baz, Stéphanie Moawad et Karim Qabrawi, et modéré par Léna Merhej, directrice artistique de Beirut Animated IV.
20h Courts métrages libanais et arabes II, en présence des réalisateurs:
Eucalyptus de Christina Atik (Liban) – Survival Visa de Nadia Raïs (Tunisie) – All that is left de Léa Kamel (Liban) – The Cut de Léa Najjar (Liban) – Intersection de Marc Aoun (Liban) – Nour, Mohamad, Rayane de Imad Gebrayel (Liban) – Massoud de Tania Iskandar (Liban) – Safe d’Ibraheem Ramadan (Syrie) – The Mustache de Sandra Boutros (Liban) – Like there is no tomorrow de Marilyn Haddad (Canada/Liban) – The monk and the robot d’Alain Nasnas (République tchèque) – Haiku de Rania Fouad (Egypte) – Tarot d’Ahmed Roshdy (Egypte) et Black de Gohar Beshlyan (Liban).
22h Classics Night qui se déroule en deux étapes.
♦ Gashagasha Atama: en référence à son surnom, qui signifie aussi «messy head», Osamu Tezuka (1928-1989), célébré comme le dieu du Manga et le parrain de l’Anime, a réalisé au début des années 60 une série de courts d’animation expérimentaux, qui reflètent son énergie créative et l’incroyable bouillonnement perpétuel des idées. Parmi eux, les trois courts métrages qui seront projetés: Memory – Male et Mermaid.
♦ La planète sauvage de René Laloux, projetée dans sa copie restaurée: prix spécial au Festival de Cannes 1973, le film nous transpose sur la planète Ygam où vivent des androïdes géants appelés les Draags. Ils élèvent de minuscules êtres humains qu’ils surnomment Oms. Mais un jour, l’Om de la jeune Tiwa se révèle plus intelligent et va déclencher une révolte…
Jeudi 22
18h O!PLA across the borders: lancé en 2013, sous l’instigation de Piotr Kardas, le festival de l’animation polonaise est un projet culturel indépendant dont l’objectif principal est de (re)construire les relations entre l’audience et les artistes à travers l’art de l’animation.
20H30 The boy and the world d’Alê Abreu:
Cuca mène une vie insouciante et simple auprès de ses parents à la campagne. Mais l’enfance se termine, le jour où son père est obligé de partir travailler loin, dans une plantation de coton. Il décide de partir seul sur les traces de son père. Au fil de son périple à travers le Brésil, il découvre la dure réalité d’un monde hostile où la technologie et le consumérisme sont en train de détruire la nature et la vie humaine.
Nayla Rached
Billets: 6 000 L.L. (L’entrée est gratuite pour les master classes et le débat).
www.metropoliscinema.net