Magazine Le Mensuel

Nº 3023 du vendredi 16 octobre 2015

  • Accueil
  • ECONOMIE
  • Liban-Belgique. Vers une plus grande coopération commerciale
ECONOMIE

Liban-Belgique. Vers une plus grande coopération commerciale

Le service économique et commercial auprès de l’ambassade de Belgique a organisé une mission économique multisectorielle, présidée par Cécile Jodogne, ministre en charge du Commerce extérieur pour la région de Bruxelles-Capitale. Une occasion en or pour consolider les relations bilatérales entre les deux pays.

Le but essentiel de la mission économique belge est de renforcer les liens privilégiés qui existent déjà entre le Liban et la Belgique. Elle contribuera aussi au développement des échanges commerciaux entre les deux pays. C’est donc dans ce cadre que Cécile Jodogne, ministre en charge du Commerce extérieur, est venue au Liban accompagnée de plusieurs responsables de son cabinet, de Qaisar Hijazin, secrétaire général de la Chambre de commerce Belgique-Luxembourg-Pays arabes, des représentants de Bruxelles Invest and export, de l’Awex (Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers), ainsi que d’une quinzaine de firmes belges actives dans différents secteurs.
 

Proximité économique
Selon la ministre, le principal objectif de cette rencontre «est d’en provoquer qui favorisent le développement d’un climat et des opportunités d’affaires favorables pour les entrepreneurs belges et libanais». D’ailleurs, poursuit-elle, «les témoignages du Belgian Business Council in Lebanon et du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprises libanais, ainsi que la présence ce matin de nombreux orateurs et invités prestigieux, démontrent que le Liban partage notre volonté de créer des ponts». Dans son allocution, la ministre a exprimé sa fierté de pouvoir présider une délégation belge au Liban. «Ensemble, dit-elle, nous attestons de notre volonté de développer nos relations avec le Liban. Et des relations belgo-libanaises qui trouvent sans doute racine dans les caractéristiques similaires que nos deux pays partagent. Je pense notamment à nos populations respectives historiquement multiculturelles et multilingues. Le Liban, comme la Belgique, est avant tout une économie de services. Et enfin, il faut l’avouer, tous les deux ont un goût pour le luxe».
Au-delà des aspects culturels, linguistiques et géopolitiques, Cécile Jodogne a également évoqué la proximité économique entre les deux pays. Elle a aussi mentionné les infrastructures car, affirme-t-elle «les entreprises belges excellent dans le domaine de la construction et de l’énergie (renouvelable) et je sais qu’il y a un grand intérêt concernant de possibles collaborations avec les autorités et les entreprises libanaises». Elle a énuméré d’autres opportunités de partenariats dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, de la médecine et du pharmaceutique, de l’alimentaire et encore du secteur bancaire et financier.
Le ministre de l’Economie et du Commerce Alain Hakim, qui a inauguré conjointement avec Cécile Jodogne l’ouverture officielle de la mission, a pour sa part énuméré les points communs entre la Belgique et le Liban avec, en tête, le multilinguisme, la diversité et le régionalisme. «Malgré les difficultés politiques au niveau national, ainsi que les conséquences économiques et sociales résultant du conflit syrien, le Liban offre aujourd’hui un certain nombre d’opportunités dans le domaine commercial qui font de lui un candidat idéal pour jouer le rôle d’un hub commercial, mais aussi, une plateforme privilégiée pour l’investissement». Il a rappelé qu’en dépit des circonstances délicates, l’économie libanaise a réussi à réaliser une croissance de 2% depuis 2011. Il a assuré que cette mission de diplomatie économique permet aux entreprises libano-belges de se rencontrer, de s’entendre et de développer ensemble des partenariats gagnant-gagnant, relevant le fait que c’est là où réside l’importance, voire l’indispensabilité du rôle du Conseil des hommes d’affaires libano-belges à renforcer ces relations et à lancer d’une manière continue des initiatives de coopération mutuelle entre le Liban et la Belgique. Le ministre a déclaré que le Liban a besoin d’investissements qui dessinent la liaison de développement et de croissance au niveau des secteurs cruciaux comme l’infrastructure, la technologie, la gestion des déchets, le secteur bancaire et financier, la construction, les produits agroalimentaires, les produits pharmaceutiques, la mode…
Plusieurs hommes d’affaires et dirigeants d’entreprises libanaises étaient présents à cette occasion au cours de laquelle ils ont pu échanger des idées et des contacts avec leurs homologues belges dont Fadi Samaha, président du Belgian Business Council au Liban, qui a souhaité dans son allocution la bienvenue à la délégation, Mohammad Choucair, président de la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture au Liban, Fouad Zmokhol, président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprises libanais (RDCL), Charles Arbid, président de la Lebanese Franchise Association (LFA), Nassib Ghobril, économiste en chef et directeur du département de recherche et d’analyse à la banque Byblos, qui a survolé dans son intervention l’économie libanaise et le secteur bancaire. Fadi Comair, directeur général du ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, a, pour sa part, présenté les projets hydrauliques au Liban. Enfin, Nada Abdul-Rahim, conseillère économique et commerciale auprès de l’ambassade belge, a exposé les échanges bilatéraux entre la Belgique et le Liban.

 

Danièle Gergès

Des chiffres à connaître
1 275 entreprises belges exportent au Liban. Le pays du Cèdre est le 58e plus grand client de la Belgique et son 102e plus grand fournisseur. En 2013, les exportations belges au Liban s’élevaient à 377 millions d’euros. La Belgique a importé pour 57 millions d’euros de biens. Entre 2013 et 2014, le commerce total avec la Belgique a doublé, passant de 346 millions de dollars à 604 millions. En termes d’importations, la Belgique a été classée 9e partenaire d’importation du Liban en 2014, équivalant à 3% des importations totales par rapport à 1% en 2013.

Related

PPP. Plus de prospérité moins d’endettement

Résilience économique. Trois facteurs clés

L’ampleur de l’onde de choc de la crise chypriote

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.