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Nº 3026 du vendredi 6 novembre 2015

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Une structure au CCIAB. Développer les liens économiques entre le Liban et les pays du Golfe

Face à l’inertie des responsables politiques, les représentants des principaux organismes économiques ont décidé de passer à l’action. Regroupant leurs forces, ils ont pris l’initiative d’une ouverture accentuée vers la communauté des affaires des pays du Golfe.

Les représentants des principaux organismes économiques ont mis en place, au 3e étage de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), à Sanayeh, un bureau consacré au développement des relations économiques entre le Liban et les pays du Golfe. Cette démarche est intervenue dans la foulée d’un nouvel élan, soulignant la détermination des acteurs du secteur privé à dissocier le politique de l’économique.
 

Structure d’accompagnement
Les représentants des pays du Golfe ont répondu à l’appel et sont venus nombreux à la cérémonie d’inauguration des locaux. Etaient notamment présents les ambassadeurs d’Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, du Koweït, Abdel-Aal el-Kinaï, des Emirats arabes unis, Hamad Saïd el-Chamssi, ainsi que les chargés d’affaires par intérim de l’ambassade du Qatar et du sultanat d’Oman, respectivement Mohammad Ben Hamad Al Thani et Khaled Ben Ali Hardan. Côté libanais, ont pris part à l’événement le président de la CCIAB, Mohammad Choucair, le président des organismes économiques, Adnan Kassar, le vice-président de l’Association des banques du Liban, Saad Azhari, le président du Conseil économique et social, Roger Nasnas, le président de la Chambre de commerce internationale, Wagih Bizri, ainsi que le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas.
Le bureau de développement des relations économiques entre le Liban et les pays du Golfe représente une structure d’aide concrète à tout ressortissant du Golfe désireux de créer une société ou de monter une affaire commerciale au Liban. Cette aide, si une demande est explicitement formulée de la part de l’investisseur, se traduit par un accompagnement étroit de la part du bureau lors des différentes étapes de la mise sur les rails du projet avancé. Il s’agira d’un accompagnement juridique et administratif, qui permettrait de simplifier l’accomplissement de toutes les formalités préliminaires requises par la loi libanaise. Parallèlement, ce bureau s’occupera d’encadrer pratiquement les accords de partenariat et de coopération conclus entre la CCIAB d’une part, et chacune des Chambres de commerce des capitales des pays du Golfe, d’autre part.
Le président de la CCIAB, Mohammad Choucair, a exhorté les ressortissants du Golfe à se rendre de nouveau au Liban en grand nombre. «Une telle démarche serait la preuve réelle et irrévocable d’un Liban en bonne santé, un Liban qui bénéficie de la stabilité et de l’essor», a-t-il martelé, mettant l’accent sur la gratitude que tout le peuple libanais ressent pour l’accueil de ses fils en tant que force active dans la péninsule arabique. Les pays du Golfe représentent le partenaire principal du pays du Cèdre à l’exportation, son premier grenier de touristes, la source majeure des transferts de fonds et d’investissements étrangers directs. «Sans le soutien des pays du Golfe depuis le déclenchement de l’impasse politique en 2011, le Liban aurait été dans une situation économique plus difficile que celle qui prévaut aujourd’hui», a-t-il encore souligné.
Pour sa part, le président des organismes économiques, Adnan Kassar, a qualifié cette initiative «de levier et de fondement de la nouvelle dynamique que le secteur privé libanais cherche à insuffler aux relations économiques entre le pays du Cèdre et les Etats du Golfe». «La solidité de nos liens trouve son ancrage dans notre choix commun d’une appartenance arabe unique et dans nos convictions d’une complémentarité entre nos pays dans l’intérêt d’un meilleur avenir plus prospère pour nos peuples», a ajouté Kassar.
Prenant la parole à son tour, l’ambassadeur de l’Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, a appelé les parties concernées à aplanir les obstacles qui entravent le développement des relations entre le Liban et les pays du Golfe, d’autant que les marchés des pays membres du CCG (Conseil de coopération du Golfe) constituent le poumon par lequel souffle l’économie libanaise. Néanmoins, il a rappelé que les deux facteurs qui dopent l’essor de l’économie sont la stabilité sécuritaire et la stabilité politique, encadrés par des plans de stratégie de travail sur le long terme». «Le Liban doit renforcer ces deux facteurs, d’autant qu’il a les ressources humaines nécessaires pour redresser son économie et faire recouvrer à Beyrouth son rôle d’antan de plateforme économique régionale», a déclaré le diplomate saoudien. Dans ce contexte, Assiri a appelé les parties internes à poursuivre leur dialogue, pour permettre au gouvernement de remplir sa tâche et de paver la voie à l’élection d’un président de la République dans les meilleurs délais.

Liliane Mokbel

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