Des Egyptiens ont des doutes fondés sur de sérieuses informations sur l’existence d’un lien entre des groupes de terroristes dans le camp de Aïn el-Heloué et des attentats perpétrés dans le nord du Sinaï, notamment dans la région d’al-Arish. Un dirigeant palestinien au Liban a révélé que la mort de soldats égyptiens dans une opération terroriste dans la région de Cheikh Zouyed, au Sinaï, avait été accueillie dans une ambiance festive par le groupe d’Oussama Chéhabi, qualifié d’«émir el-oumara», rassemblant à Aïn el-Heloué les cinq groupes de terroristes, unifiés actuellement pour la forme sous le nom de Jeunes musulmans. Tous ces mouvements sont liés d’une manière ou d’une autre à al-Qaïda, et une sérieuse possibilité fait état d’un lien, à la lumière de cette affaire, entre des terroristes égyptiens résidant à Aïn el-Heloué et leurs proches au Caire, qui agissent précisément dans le cadre des brigades de Beit el-Makdess, devenue la branche égyptienne de l’Etat islamique.
Des sources sécuritaires palestiniennes avaient déjà fait discrètement savoir, il y a quelque temps, à certaines parties concernées, l’intention des terroristes, infiltrés dans l’un des camps de Beyrouth en contact avec les brigades de Beit el-Makdess et Daech, de kidnapper des officiers égyptiens médecins travaillant dans un hôpital égyptien à Tariq Jdidé – Cola pour les échanger avec des terroristes détenus au Caire. Des renseignements font état du fait que les services égyptiens ont récemment enregistré une recrudescence d’arrivées à Aïn el-Heloué d’agents de Daech et d’autres brigades terroristes venant de Syrie, d’Irak et de la péninsule du Sinaï.
Chaouki Achkouti