Le secrétaire général du Courant du futur, Ahmad Hariri, a fixé un plafond à tous ceux qui voudraient contester l’initiative présidentielle lancée par le leader du courant. Il a déclaré qu’aucune «parole ne devrait tenter de se faire entendre plus haut que celle de Saad Hariri dans le cadre du Courant du futur». C’est un message très clair qu’il adressait à l’actuel ministre de la Justice, Achraf Rifi et, à travers lui, à tous ceux, membres du Courant du futur, sans citer de noms, qui auraient des velléités de protester contre toute décision de Saad Hariri. Toutefois, dans l’entourage de Rifi, on considère que les propos d’Ahmad Hariri ne le concernent pas. Rifi, disent-ils, n’est pas affilié au Courant du futur. Il constitue un cas particulier intrinsèque ayant ses orientations personnelles et il n’agit, en aucun cas et quelles qu’en puissent être les conséquences, contre ses propres convictions.
Mais, toujours selon les mêmes sources du Futur, on affirme que «Rifi ne peut, en aucun cas, sortir de sous la coupe de Saad Hariri, surtout qu’il représente au gouvernement le Courant du futur et elles mettent en garde l’entourage de Rifi, contre tous ceux qui tenteraient de jeter de l’huile sur le feu et de transformer les divergences en conflit qui pourraient provoquer une rupture définitive avec Hariri, qui ne serait évidemment pas à l’avantage de Rifi.
Les sources du Courant du futur expliquent que «ce que craignent, surtout, Rifi et d’autres également, est que l’élection de Sleiman Frangié ne signifie une alliance entre le Courant du futur et les Marada à Tripoli et au Liban-Nord. Une alliance dont les prémices ont commencé à apparaître dans les dernières élections du président du barreau à Tripoli. Ceci voudrait dire un partage des parts parlementaires et ministérielles. Ce qui, autrement dit, réduirait les chances de Rifi de revenir au gouvernement ou de se trouver une place sur la liste de Tripoli dans les prochaines élections législatives.
Chaouki Achkouti