Le président de la Chambre, Nabih Berry, a reçu récemment une invitation officielle du président de l’Assemblée consultative du royaume saoudien, Mohammad Ben Ibrahim el-Cheikh, qui lui a été remise par Ali Awad Assiri, ambassadeur d’Arabie à Beyrouth (ce dernier qualifie Berry «de facteur d’équilibre et de modération» sur le plan national). Considérant que le timing de l’invitation n’était pas le fait d’une simple coïncidence, mais qu’il existait un lien entre cette invitation saoudienne et les agitations en cours à l’intérieur du pays et à l’étranger en vue de promouvoir le compromis présidentiel, le chef du Parlement a jugé que rien ne l’obligeait à y répondre. Il en a donc remercié l’ambassadeur saoudien au cours d’une rencontre qui les a réunis quelques minutes après qu’il eut reçu l’invitation et il l’a informé qu’il donnerait sa réponse lorsqu’il aura pris sa décision en fonction du timing qu’il considérera opportun et qu’à ce moment un contact sera établi entre Aïn el-Tiné et l’ambassade saoudienne à Beyrouth.
Les proches de Berry pensent que ce moment ne viendra pas de sitôt et, qu’en fin de compte, le chef du Législatif déclinera l’invitation ou reportera sa réponse à beaucoup plus tard. D’ailleurs, il a déjà refusé, pour différentes raisons, de très nombreuses invitations officielles qui lui ont été adressées par les dirigeants de plusieurs pays de la région, et notamment, de Téhéran.
Chaouki Achkouti