Fin 2015, quelles sont les dernières données concernant les réfugiés syriens au Liban?
Nous n’arrêtons pas de travailler. Une conférence groupant les ministres arabes des Affaires sociales s’est tenue récemment à Charm el-Cheikh au cours de laquelle j’ai suggéré la constitution d’un fonds arabe indépendant chargé des affaires des réfugiés. La Jordanie et un certain nombre d’autres pays ont appuyé cette suggestion, qui devrait être mise en œuvre prochainement. Sur le plan libanais, nous avons ouvert des écoles maternelles et des garderies pour accueillir les enfants syriens et libanais en bas âge, et les former très tôt afin d’éviter les excès futurs. Le plan pour 2016 est mis sur les rails à travers un projet qui vise à rassembler 2,4 milliards de dollars des pays donateurs. 37% devront être dépensés sur la sécurité de la société. Le reste sera consacré aux besoins de deux millions de personnes sur le territoire libanais, dont un million de réfugiés syriens et palestiniens.
Après les mesures prises par le Liban pour réglementer la présence des réfugiés, quel est actuellement leur nombre officiel?
Il y a, aujourd’hui, au Liban un million 73000 réfugiés. Certains sont retournés chez eux, d’autres n’ont pas requis les conditions pour rester sur le territoire libanais et ne sont plus considérés réfugiés.
Des pays, comme le Canada, ont décidé de recevoir des réfugiés syriens… L’UNHCR indique avoir rayé les noms de 129000 réfugiés…
Le nombre des réfugiés choisis par le Canada est limité. Ce qui inquiète c’est qu’ils sont choisis parmi les élites de la société syrienne appartenant à une même communauté. D’autres pays avaient offert l’hospitalité à des milliers de réfugiés. Mais les nombres sont limités. En ce qui concerne l’UNHCR, le nombre rayé est celui des réfugiés qui ont quitté le pays, soit pour retourner dans leur pays, soit par défaut de papiers légaux.
Arlette Kassas