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Nº 3032 du vendredi 18 décembre 2015

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Hatta taoud el-Joumhouriya d’Antoine Sfeir. De politique et de patriotisme

Le Dr Antoine Sfeir a lancé son nouvel ouvrage, Hatta taoud el-Joumhouriya (Jusqu’au retour de la République). Une rencontre-débat a été organisée pour l’occasion, au collège Notre-Dame de Louaizé, à Zouk Mosbeh. Plus de 1 200 personnes y ont assisté, à leur tête Rony Araiji, ministre de la Culture, représentant Nabih Berry et Tammam Salam, respectivement président de la Chambre et Premier ministre.
 

Des personnalités politiques, religieuses, militaires, diplomatiques, culturelles et médiatiques se sont réunies au collège Notre-Dame de Louaizé pour accompagner le Dr Antoine Sfeir dans son parcours entrepris, «jusqu’au retour de la République».
Les allocutions de circonstance se sont succédé au cours de l’événement.
Selon Georges Jreije, ancien bâtonnier, il est indispensable «d’élire un président de la République, dans les plus brefs délais». En dépit du vide, «notre République sera de retour et nous resterons optimistes, car nous sommes libanais et peuple de la résurrection», souligne-t-il.
«Le patriotisme pur. C’est ce qui caractérise l’auteur, estime l’ancien ministre Salim Jreissati, dans tout ce qu’il a écrit, entre autres, autour de la présidence, l’Assemblée, le régime politique, l’égalité, les droits de la femme, le dossier syrien…».
Dans son discours, Adnan Sayyed Hussein, recteur de l’Université libanaise (UL), affirme: «Nous partageons les soucis du Dr Antoine Sfeir concernant le destin de la République, voire celui de l’Etat. Nous saluons sa foi ecclésiastique maronite qui lui procure cet espoir et ce profond patriotisme». «Nous appartenons à une même école, celle des relations internationales, école idéale, différente de celle de la force», assure Sayyed Hussein. L’important dans l’ouvrage de Sfeir, toujours selon le recteur de l’UL, c’est qu’il a traité de politique et de social. Dans la foulée de ses interprétations, il a dénoncé le fait d’insérer le communautarisme dans toutes les affaires étatiques et quotidiennes.
La lecture d’Ibrahim Najjar relève que les articles publiés dans l’ouvrage de Sfeir tournent autour d’une seule idée: la peur de perdre la patrie, de l’absence de la démocratie, de l’anticonstitutionnalité, de la paralysie de l’Hémicycle, de l’émigration…
Le mufti Malek el-Chaar estime, lui, que c’est au milieu des crises politiques qu’est testé le loyalisme.
Après avoir salué le rôle du ministre de la Culture, Rony Araiji, l’auteur a assuré que la «République reviendra et avec elle reviendront tout chrétien et tout musulman pour bâtir l’Etat de droit et de diversité. Mais la République ne retournera pas à la logique du système démocratique tant qu’une partie interne suit des agendas externes et tant que les décisions sont prises ailleurs et non pas ici», précise-t-il.
Prenant la parole, Araiji a considéré que les positions et l’analyse de l’auteur sont sereines, objectives et patriotiques. Malgré tout ce qui nous entoure et l’actualité brûlante qui détruit l’homme et les aspects culturels, «ous sommes toujours capables de célébrer un auteur et nous préservons la liberté de pensée et d’opinion, ainsi que la possibilité de raisonner afin de trouver des issues patriotiques».

Une audience d’exception
Le débat organisé autour de l’ouvrage du Dr Antoine Sfeir a été suivi par de nombreuses personnalités: Alain Hakim, ministre de l’Economie, y a représenté l’ancien chef d’Etat, Amine Gemayel, et Samy Gemayel, chef des Kataëb. L’ancien président, Michel Sleiman, y a délégué Mona Afeiche. Roger Azar a représenté, au cours de ce débat, le chef du Bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun. Tandis que l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, y a délégué le député Hadi Hobeiche. Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a été, lui, représenté par le député Elie Keyrouz. Mgr Samir Mazloum a remplacé le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, et le cheikh Khaldoun Araymet y a assisté, représentant le mufti Abdel-Latif Derian. Les généraux Jean Kahwagi, Ibrahim Basbous et Abbas Ibrahim, les ministres Nouhad Machnouk et Achraf Rifi, ainsi que le Hezbollah ont, eux aussi, délégué des représentants.
Y ont assisté en personne: Hussein Husseini, Dory Chamoun à la tête d’une délégation du Parti national libéral, Farid el-Khazen, Fadi Karam, Walid Khoury, Gilberte Zouein, Youssef Khalil, Fadi Habr, Elias Hanna, Nagi Boustani, Demianos Kattar, Joe Sarkis, Ibrahim Najjar, Ziad Baroud, Marwan Charbel, Salim Jreissati, Antonio Hachem, le cheikh Malek Chaar, Adnan Sayyed Hussein et le Dr Antoine Choucair. Plusieurs dignitaires religieux ont répondu présents, ainsi que des conseillers et des fonctionnaires haut placés.

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