Magazine Le Mensuel

Nº 3034 du vendredi 1er janvier 2016

Interview

Questions à Boutros Harb

Le secteur de la téléphonie mobile passe par des moments délicats avec la fin des contrats des deux compagnies et l’absence d’appels d’offres…

Une décision sera prise afin d’assurer le bon fonctionnement du secteur. Un rapport exhaustif sera soumis au Conseil des ministres pour prendre la décision qui s’impose. En attendant, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour que le service soit assuré.

 

Mais dans la situation actuelle, une réunion du Conseil des ministres est plus que problématique…

Si le Conseil des ministres n’est pas capable de se réunir, le ministre des Télécommunications a la responsabilité d’assurer, en attendant, la bonne marche du secteur. Quelles que soient les circonstances, le service sera assuré.

Le service de la téléphonie mobile a souffert ces derniers mois…

Il existe un plan pour le secteur et j’espère que, bientôt, tout le Liban pourra profiter d’un excellent service. D’ici un an, le 4G sera assuré sur l’ensemble du territoire libanais. Internet connaît une nette amélioration. Le plan est échelonné sur cinq ans, mais les Libanais pourront profiter progressivement de tous les services de la téléphonie mobile et d’Internet.

Le PSP accuse le directeur général d’Ogero, Abdel-Menhem Youssef, d’«escroquerie et d’abus de pouvoir» et de «se dérober depuis plus de trois ans à l’inspection de ses finances»…

L’affaire est devant la justice et nous attendons sa décision. S’il s’avère que des infractions ont été commises, les mesures nécessaires seront prises. Dans le cas contraire, les accusations seraient fausses et fabriquées. Dans les deux cas, nous nous soumettons à la décision de la justice.


Sur le plan politique, comment s’annonce l’année 2016?

Tout le monde est conscient qu’il n’y a pas de solution politique sans l’élection d’un président de la République. Or, cette affaire n’est pas entre nos mains, sinon l’échéance présidentielle aurait été respectée depuis belle lurette.

Et le compromis présidentiel sera-t-il mis en œuvre avec la nouvelle année?

Il faut du temps au général Michel Aoun pour accepter un tel compromis. L’affaire n’est pas close, les probabilités sont toujours là en attendant que les circonstances permettent un dénouement. Mais je ne crois pas que ce soit encore pour demain.

Arlette Kassas

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