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Nº 3036 du vendredi 15 janvier 2016

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Nouveau traitement de l’insuffisance cardiaque. Nette réduction des risques majeurs

L’insuffisance cardiaque est l’incapacité du cœur à pomper efficacement le sang pour répondre aux besoins de l’organisme. Un nouveau traitement, disponible au Liban, réduit significativement l’hospitalisation et permet aux patients de vivre plus longtemps. Le point sur cette nouvelle percée scientifique.

L’insuffisance cardiaque est un problème de santé grave qui se traduit généralement par un essoufflement et une fatigue. Il s’agit d’une maladie invalidante qui met potentiellement la vie du patient en danger, le cœur ne pompant plus suffisamment de sang.
Selon le président de la Société libanaise de cardiologie, le Dr Sobhi el-Dada, l’insuffisance cardiaque est une maladie dévastatrice qui touche des milliers de personnes au Liban. «En raison d’un manque de sensibilisation publique, nous sommes en train de faire face à des niveaux élevés d’inobservance des ordonnances par les patients et à des coûts élevés d’hospitalisation, constituant un fardeau financier non seulement pour les patients et leurs familles mais aussi pour la société, en raison de l’utilisation excessive des ressources médicales. Il est crucial de conjuguer les efforts avec le ministère de la Santé publique et d’adopter de nouveaux traitements améliorant le niveau de vie des patients et les résultats médicaux, en particulier sur le plan de la réduction de la mortalité, la probabilité de réadmissions et la durée d’hospitalisation», dit-il. L’essoufflement est souvent le premier signe apparent de l’insuffisance cardiaque: il s’agit d’abord d’une difficulté à respirer à l’effort. Liée à l’accumulation de sang dans les poumons (en amont du cœur gauche), elle est ressentie comme un inconfort respiratoire, puis comme un véritable essoufflement à l’effort. Celui-ci va progressivement s’aggraver, survenant avec des efforts de moins en moins importants et, enfin, se manifester même au repos. Le fait d’être essoufflé quand on est allongé est un signe d’aggravation majeure. La fatigue à l’effort est le deuxième signe de l’insuffisance cardiaque. Elle est ressentie même lors d’un petit effort. Cette fatigue est due au déficit d’irrigation des muscles par le sang, qui ne reçoivent donc pas un apport normal en énergie (sucre et oxygène). Le gonflement de certaines parties du corps, comme les jambes, est le troisième signe alarmant.
Non traitée, l’insuffisance cardiaque peut rapidement entraîner de graves complications. Les fluides s’accumulent dans les poumons et rendent la respiration difficile. Les risques d’arythmie et d’arrêt cardiaque augmentent. En outre, si un caillot sanguin se forme dans les veines, il peut obstruer l’artère pulmonaire, un problème potentiellement mortel. Enfin, en absence de traitement, l’insuffisance cardiaque risque d’endommager le foie et les reins, qui sont des organes vitaux. Selon les cardiologues, la molécule LCZ696 est un nouveau médicament dont les résultats ont été encourageants sur le plan statistique et clinique. Ce médicament a été intégré dans la plus grande étude sur l’insuffisance cardiaque englobant 8 442 patients. Les résultats ont montré une réduction substantielle des décès d’origine cardiovasculaire, ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie. La comparaison entre le LCZ696 et le traitement standard pour soigner l’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection réduite a montré de bien meilleurs résultats pour le premier. L’étude Paradigm a souligné que l’effet du LCZ696 était rapide, continu et cohérent à travers les sous-groupes. Les résultats ont montré une diminution significative des risques de décès d’origine cardiovasculaire de 20%, une réduction des hospitalisations dues à une insuffisance cardiaque de 21% et une diminution de 16% du risque de mortalité toutes causes confondues.

Nada Jureidini

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