Le ministère de la Santé publique a lancé son projet global de centres de soins de santé primaires (SSP) sous le patronage du Premier ministre, Tammam Salam. Sensibiliser à ces soins est l’objectif de la première campagne nationale intitulée Votre santé n’est pas un jeu.
Trois principales initiatives sont révélées durant la campagne: le projet de couverture universelle de santé soutenu par la Banque mondiale, la soumission des résultats des certifications aux centres de SSP qui ont accompli le sondage avec Agrément Canada et le lancement de la campagne médiatique des centres de SSP, Votre santé n’est pas un jeu. L’appellation soins de santé primaires fait référence aux soins de santé essentiels universels accessibles aux individus et aux familles à un coût abordable. C’est une approche de santé qui va au-delà du système traditionnel des soins de santé, qui se concentre sur le principe de santé pour tous et l’utilisation équilibrée des ressources. Le centre de SSP est l’unité structurelle et fonctionnelle basique des services des soins de santé publique fournie par le ministère de la Santé, en collaboration avec les ONG et les municipalités. Elle fournit des services de soins de santé abordables et de qualité à toute la population, abstraction faite de la situation financière du patient.
Les intervenants ont insisté sur le droit des Libanais à un système de santé complet, les encourageant à visiter un des 214 centres de SSP. Le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, a souligné l’importance de disposer de centres accrédités sur l’ensemble du territoire libanais: «Les soins de santé primaires constituent un droit fondamental pour les citoyens. En dépit des contraintes financières, le ministère de la Santé publique tente d’améliorer continuellement le secteur de la santé en présentant les meilleurs services, souhaitant ainsi parvenir à un indice national de santé positif convenant à notre pays», dit-il. Les efforts du ministère à adopter un mécanisme unifié pour fournir des soins de santé primaires à travers le pays ont atteint leur apogée grâce à une collaboration unique avec les ONG et les municipalités, pour faire fonctionner 214 centres distribués sur l’ensemble du territoire libanais. Les centres de SSP sont en cours d’évaluation par Agrément Canada sur base du respect des normes internationales en matière de santé primaire. Ce processus a été lancé en 2008. Depuis, le ministère de la Santé publique poursuit cet effort sur base annuelle. A ce jour, 78 centres de SSP ont accompli le processus de certification. Certains ont, dans les faits, déjà accompli le sondage et attendent les résultats. Les centres de SSP ont pour objectif la préservation de la santé, notamment les services de soins curatifs basiques, les services de soins maternels et pédiatriques, les services préventifs et les vaccinations. Le traitement des maladies aiguës et chroniques est également fourni, ainsi que le renvoi vers des soins secondaires et tertiaires au besoin.
Sensibiliser les citoyens
La campagne nationale de sensibilisation devrait s’étendre tout le long de février, permettant de sensibiliser les citoyens libanais aux services des centres de SSP, ainsi que leur emplacement géographique. La promotion se fera à travers une campagne publicitaire, incluant notamment la télévision, la presse écrite et la radio. Afin d’améliorer la sensibilisation, le numéro d’information 1214 sera disponible tout au long de la campagne, afin de répondre aux questions de base qui y sont liées et d’orienter les patients vers le centre le plus proche. La Banque mondiale (BM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Union européenne, des organisations gouvernementales et non gouvernementales, des autorités locales, des représentants des municipalités et des centres étaient les partenaires présents au lancement de la campagne.
Nada Jureidini
Zika: aucun cas au Liban
L’OMS a tiré la sonnette d’alarme. Le virus Zika se propage de manière «explosive» et est «une urgence de santé publique de portée mondiale. Soupçonné de causer des malformations congénitales, le Zika, du nom d’une forêt en Ouganda, se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). Selon le ministère libanais de la Santé, aucun cas n’a été enregistré au Liban. Des consignes de précaution pour éviter la transmission du virus ont toutefois été données.