Dans la foulée de l’immigration clandestine vers le littoral grec au cours des deux dernières années, on ignore le nombre de Libanais qui se sont introduits en Europe, vu l’absence de statistiques officielles sur le sujet. Un sociologue dissèque le cas de Berry Khalaf qui devrait pousser le Liban à mener l’enquête sur ces familles libanaises qui quittent le pays sur les embarcations de la mort en mer Egée. Ces personnes renoncent à leur pays et à leur mode de vie, préférant prendre des risques, sachant qu’une partie d’entre elles est issue de la classe moyenne, selon les normes libanaises connues. Berry Khalaf, qui a quitté son village à Wadi Khaled, était chef de municipalité. Il a préféré partir en catimini via la Turquie accompagné de sa famille pour s’installer en Suède, ayant réussi à s’infiltrer parmi les réfugiés après avoir obtenu des documents d’identité syrienne. L’expert cite des rapports non officiels qui estiment le nombre des «réfugiés libanais» à quelque 4 000 personnes, jusqu’en octobre 2015, et fait assumer au ministre Achraf Rifi la responsabilité de l’ouverture des «guichets» de l’immigration illégale, à partir du port de Tripoli.