L’affaire des réseaux illégaux d’Internet préoccupe les Libanais. Selon certaines informations, ils dateraient de cinq ans. Comment se fait-il que c’est seulement maintenant qu’ils sont découverts?
Nous ne savons pas encore de quand ils datent. Nous devons attendre la fin des investigations pour nous permettre de donner des détails. Au ministère, aussitôt que l’on a pris connaissance de la présence de ces réseaux, les dispositions qui s’imposent ont été prises. Il est important, pour nous, de respecter la loi. En dehors de cela, il me semble plus pertinent d’attendre que tous les détails soient dévoilés.
Vous avez confirmé que les connexions illégales sont liées à Israël et que le ministère en a des preuves. Le député Walid Joumblatt, dans un tweet, semble douter de cette hypothèse…
Je ne voudrais pas discuter les convictions de M. Joumblatt. J’ai simplement expliqué ce que nous avons comme données. Les stations implantées sur les hauteurs des montagnes importent des heures de connexion et les distribuent. Les données que nous détenons nous laissent dire que ces connexions sont liées à Israël. Le dossier est entre les mains de la justice. Nous attendrons les résultats de l’enquête.
Aucun des dossiers de ces dernières années n’a abouti. Croyez-vous qu’il sera possible pour une fois de voir celui-ci aboutir?
Je n’ai pas l’habitude d’entamer quelque chose sans aller jusqu’au bout. Nous suivrons celui-là également jusqu’aux résultats, surtout qu’il touche aux intérêts de l’Etat et à la sécurité nationale. L’affaire est désormais devant la justice et le pouvoir judiciaire devra poursuivre l’enquête.
Arlette Kassas