Les diplomates ne cachent plus leur inquiétude face à la débandade politique au Liban. Au cours de la récente visite à Beyrouth du directeur de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et de celui de la Banque islamique, Ahmad Mohammad Ali, qui accompagnaient le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, il a été question de fournir une aide directe aux administrations locales, c’est-à-dire aux municipalités. Motifs? Le manque de confiance dans les institutions étatiques gangrenées par la corruption et la lenteur des procédures administratives. Certaines lois avaient été avalisées, l’an dernier, sous le titre de la «législation d’urgence», sachant qu’une série de crédits sollicités par le Liban ont été annulés en raison des querelles politiques qui mettent en danger la crédibilité du pays. Avec tous les scandales qui s’accumulent, le Liban ressemble désormais à une république bananière, quoique nul ne le déclare ouvertement.