Pour la 51e année consécutive, l’église melkite Saint John a organisé, à Atlanta, son festival méditerranéen. De la bonne cuisine, une ambiance familiale, des visites et des tours pour découvrir l’église. Le succès était une fois de plus au rendez-vous. Retour sur un événement rassemblant des Libanais, des Syriens, des Palestiniens et d’autres Arabes.
Il y a cette cuisine qui sent si bon, la musique du chanteur Georges Kouz dont la voix a enchanté le public et, surtout, les activités mettant à l’honneur la culture arabe. Tout dans ce festival respire le bonheur. Pour les volontaires qui se rassemblent tous les ans pour le préparer, leur mission est donc bel et bien accomplie. Mais qui sont donc ces personnes qui se donnent à fond pour que le succès soit au rendez-vous? Pourquoi plus de 3 000 personnes y participent?
Donner de soi
Lorsqu’on se rend sur place, ce qui frappe c’est l’énergie incroyable des membres de l’église qui font un effort louable pour que les visiteurs soient satisfaits. Objets d’artisanat, épicerie, jeux de table, peinture sur visage, jeux et activités pour les enfants. Tout y est. Mais et surtout, la cuisine grâce notamment à l’engagement des femmes qui ont décidé de mettre la main à la pâte. Ainsi, par exemple, Rita y participe depuis plus de dix ans. Munie de ses recettes de cuisine apportées de Syrie, de son talent culinaire et d’une volonté de réussir les divers plats orientaux, elle prépare l’événement avec ses amis depuis des mois. Devant son stand, les passants s’arrêtent. «Ce que j’aime, c’est la façon dont les desserts sont proposés. Aussi, manger une glace à la pistache tout en étant en Géorgie est un bonheur infini», raconte cette jeune Libano-Américaine qui se rend au festival presque chaque année. Elle n’est pas la seule à penser de cette façon. Beaucoup estiment qu’avant tout, ce festival est une aventure culinaire. Rita, qui se trouve devant son stand du début jusqu’à la fin de l’événement, l’a compris. Il faut que les visiteurs aient l’impression d’être chez eux. Leur pays leur manque, sa cuisine surtout. Alors elle fait en sorte que tout soit comme au Moyen-Orient. Sa fille, Loulou, est près d’elle. Mais ce n’est pas pour servir des plats que la jeune femme se trouve ici, c’est plutôt pour offrir du henné. Autour d’elle se regroupent les jeunes femmes. Elles sont impatientes de voir les divers modèles qu’elle compte leur présenter. Une fois de plus, il y en a pour tous les goûts. Le festival de l’église melkite St John a lieu une fois chaque année. Mais tout au long des autres mois, plusieurs activités culturelles s’y tiennent.
Pauline Mouhanna, Atlanta, Géorgie
http://stjohnmelkite.org/
Druid Hills, lieu mythique
C’est à Druid Hills, deuxième plus grande banlieue d’Atlanta, que l’église melkite se situe. Ses monuments, son bâtiment sont un exemple vivant de la belle architecture et de la richesse qui caractérisent cette région. Au début du XXe siècle, les hommes politiques, les financiers et les commerciaux se regroupaient là. Aujourd’hui, le lieu n’a pas pris une ride puisque 30% des personnes qui s’y regroupent ont fait leurs preuves dans divers secteurs: médecine, droit, commerce, médecine dentaire…