En votre qualité de président de la Commission parlementaire de l’Environnement, que pensez-vous du projet du barrage de Janné?
Dans une précédente étape, la commission avait entendu les ministres concernés: ceux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Energie, ainsi qu’un représentant du ministre de la Culture. L’ambiance unanime était qu’il fallait procéder à plus d’études pour être en mesure d’établir un constat final sur un danger quelconque ou si le site ne se prête pas aux travaux exigés. Les travaux ont été suspendus et nous avions reçu des études sur le projet. La décision revient au Conseil des ministres et, franchement, je ne tiens pas à ce que les ministres viennent régler leurs comptes à la commission. Ils doivent se mettre d’accord en Conseil des ministres.
Selon les études reçues, le barrage constitue-t-il un danger?
Selon ces études, le projet ne semble pas bon et, par conséquent, il s’agit de trouver ce qu’il faut faire: patienter, changer le plan, changer l’emplacement, modifier les critères ou autres. C’est au Conseil des ministres de faire le bon choix.
Et le rôle de la commission?
A la lumière de la décision ministérielle, la commission sera convoquée pour une réunion prochaine, mais le maximum qu’elle puisse faire est de faire une recommandation pour aider à prendre la décision qui s’impose. Loin de toute politisation, la question a une importance environnementale et il faut trouver une solution qui ne soit pas un danger pour la région.
Arlette Kassas