Alors que le Hezbollah s’est abstenu de tout commentaire sur l’explosion terroriste qui a visé la Blom Bank, des sources politiques révèlent que le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, est l’intermédiaire principal entre le parti chiite, d’un côté, et le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) et quelques banques de l’autre. Ces sources avouent que la crise entre les deux parties perdure, mais démentent l’existence d’une tension plus aiguë. Le général Ibrahim a d’ailleurs déclaré: «La situation dans les médias paraît plus complexe que dans la réalité». L’intervention du responsable sécuritaire a contribué à tempérer le climat, notamment à la suite des propos du gouverneur Riad Salamé accusant «une catégorie de Libanais qui veut salir l’image du Liban». La mission d’Ibrahim se poursuit focalisant sur l’application des accords et notamment sur le respect par les institutions bancaires du mécanisme mis au point par la BDL et le comité d’enquête spécial concernant la clôture des comptes des Libanais. Le juge Sakr Sakr, commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, a chargé le seul service des renseignements des FSI de mener l’enquête, contrairement aux habitudes dans pareils attentats où tous les organes sécuritaires sont mobilisés pour déterminer les auteurs du crime.