Initiative de Green Mind et le Programme des Nations unies pour le développement (UNDP) au Liban, Lebanon Climate Act vise à encourager le secteur privé à collaborer avec les «communautés» s’intéressant au changement climatique.
Que le secteur privé contribue d’une manière rentable dans la lutte contre le changement climatique s’avère de plus en plus indispensable. Cause humanitaire globale et sans frontières, le changement climatique nécessite un engagement à long terme de la part de tout le monde: gouvernements, citoyens, entreprises, etc. L’initiative qu’est le Lebanon Climate Act a été lancée, le 18 juin dernier, à l’Université Saint-Joseph (USJ) de Beyrouth, sous le patronage du gouverneur de la Banque centrale libanaise (BDL – Banque du Liban), Riad Salamé, dans le cadre d’une table ronde réunissant le numéro un de la BDL aux côtés de Carlos Ghosn, président-directeur général de l’Alliance Renault-Nissan, de Philippe Lazzarini, représentant résident de l’UNDP au Bureau du coordonnateur spécial des Nations unies, et de Nada Zaarour, présidente de Green Mind.
Croissance et développement
Le secteur des transports étant responsable d’un grand pourcentage des émissions de CO2 et de la pollution totale, Ghosn a insisté sur la nécessité de travailler sur des solutions qui marquent une rupture avec ce problème majeur, comme par exemple la commercialisation à grande échelle des véhicules électriques.
Le P.D.G. de l’Alliance Renault-Nissan a également mis l’accent sur l’importance de la technologie qui œuvre continuellement à apporter des possibilités nouvelles constituant, dans ce sens, une solution efficace au problème du réchauffement climatique.
De son côté, Nada Zaarour a insisté sur le rôle important que jouent les ONG (organisations non gouvernementales) à l’échelle nationale en matière de climat. En effet, Green Mind s’est lancé un défi destiné à sensibiliser les entreprises libanaises au développement durable en les initiant à l’application des engagements de l’accord sur le climat (COP21) signé par 175 pays. Selon une étude élaborée par le ministère de l’Environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud-UNDP), le réchauffement climatique pourrait coûter 21,2 milliards de dollars américains au Liban, en 2020, si aucune mesure n’est prise pour limiter la production de gaz à effet de serre.
Pour sa part, Philippe Lazzarini s’est prononcé sur les travaux du Pnud effectués en collaboration avec plusieurs organismes publics, dans le but de préserver l’environnement au Liban, que ce soit en matière de gestion de déchets ou de production d’énergie propre. A la question de savoir quel rôle la Banque centrale libanaise joue à ce niveau, Riad Salamé a indiqué que le Liban a intégré des politiques spécifiques sur le plan économique visant à réduire les émissions de CO2.
«C’est par le biais de telles politiques qu’on peut parvenir à une croissance économique durable, tout en luttant contre les risques liés au changement climatique», a précisé le gouverneur de la Banque du Liban. «La mise en œuvre de politiques bien conçues dans ces domaines entraînerait le renforcement mutuel des objectifs de croissance et des objectifs climatiques à court et moyen termes», souligne Salamé.
Natasha Metni
Pour une prospérité durable
Qu’il s’agisse d’une meilleure gestion des investissements, de la mise en œuvre de politiques cohérentes et crédibles sur le long terme, de la réduction substantielle des coûts du capital pour les investissements dans les infrastructures à faible intensité de carbone, de l’accroissement de l’efficacité des ressources, etc. Lebanon Climate Act a prouvé qu’il existe un vaste champ d’action pour à la fois améliorer la croissance et réduire le risque climatique. Nombreuses sont les entreprises qui suivent déjà ce chemin pour une prospérité durable pouvant s’offrir aux leaders de l’économie mondiale.