Ils sont à l’honneur et pas n’importe où. A l’Atlanta History Center, les Arabo-américains font parler d’eux grâce au documentaire A thousand & one journeys: The Arab Americans. Réalisé par Abe Kasbo, ce documentaire raconte le combat de cette communauté pour faire des Etats-Unis sa nouvelle patrie.
Des visages marquants. Des sourires. De l’émotion et surtout des histoires troublantes montrant comment les Américains d’origine arabe ont contribué à l’expérience collective américaine.
Ce documentaire, ayant déjà obtenu le prix du Garden State Film Festival en 2016 et sélectionné officiellement pour l’Arabian Sights Film Festival, a déjà reçu le soutien de plusieurs quotidiens, chaînes de télévision et sites Internet comme le New York Times ou le New Jersey Monthly.
Pour son réalisateur, l’objectif est clair: «A une époque où les médias ont tendance à décrire les peuples et la culture arabes comme des symboles du terrorisme, il est de plus en plus important de donner une image positive des personnes venant du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de la Péninsule arabique». Mais, au fait, qui sont ces personnalités qui prennent la parole dans ce film? Il s’agit d’éminents Américains d’origine arabe. Leur contribution est diverse comme leurs expériences, origines et confessions. Citons d’abord les politiciens connus tels l’ex-sénateur George Mitchell ou encore l’activiste et auteur Ralph Nader, le congressman Nick Rahall, le chercheur John Zogby, l’ex-général de l’armée John Abizaid, mais aussi des femmes qui occupent dorénavant le devant de la scène telles que l’avocate Fatina Abdrabboh, diplômée de Harvard University, Pennsylvania University et d’Ann Arbor Michigan University, directrice de l’American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC) à Michigan. Il y a également des journalistes, comme Anthony Shadid et Helen Thomas interviewés quelque temps avant leur décès et des personnes devenues incontournables lorsqu’on se penche sur le rôle de cette communauté aux Etats-Unis: les humoristes Dean Obeidallah et Maysoon Zayid. Mais ce n’est pas tout, le film fait découvrir aux téléspectateurs le philanthrope d’origine irakienne, Andy Shallal, très connu à Washington, propriétaire d’un restaurant fréquenté très souvent par des célébrités ou encore Helen Samhan, directrice de l’Arab American Institute Foundation. Le film donne également la parole à Suri Kasirer, considérée l’une des femmes les plus influentes de New York. Juive d’origine syrienne, elle travaille pour que sa communauté d’origine soit mieux reconnue. A travers toutes ces voix différentes, Abe Kasbo explore la manière dont les Arabes d’Amérique ont participé au parcours américain et l’ont enrichi, chacun à sa façon mais avec une même conviction. Donner à son nouveau pays sans compter mais en n’oubliant jamais ses origines. Qu’ils soient d’origine libanaise, syrienne, irakienne ou jordanienne, tous n’ont qu’un seul souhait. Faire connaître leurs racines pour mieux être représentés.
Pauline Mouhanna, Nashville, Tennessee
Pour plus d’infos sur ce film, se rendre sur le site officiel: http://arabamericandoc.com/
Bio en bref
D’origine syrienne, Abe Kasbo est expert en marketing et relations publiques. P.D.G. de Verasoni Worldwide, il est titulaire d’une maîtrise en administration publique et d’un baccalauréat en sciences politiques et relations internationales, obtenus de l’Université Seton Hall. C’est en 2007 qu’il fonde Zeitoune Film Works, LLC afin de pouvoir produire ce film Thousand and one journeys: the Arab Americans.