Le rapport du ministre des Finances sur la situation financière et économique a suscité une polémique. A quoi aboutit-elle?
Elle doit aboutir à une décision franche et courageuse de voter un budget sans lequel le gouvernement ne peut plus continuer à travailler. Depuis 2005, les dépenses ne s’inscrivent pas dans un budget et elles augmentent, alors que les revenus sont fixes. Cette politique a abouti à creuser le déficit et à augmenter la dette publique, ainsi que le service de la dette. Si nous continuons sur cette lancée, cela nous mènera à une crise semblable à celle que la Grèce a vécue.
Qu’en est-il de la polémique provoquée par le dossier du pétrole?
Il faut plus de sept ans pour profiter des revenus du pétrole et du gaz. On ne peut pas trop y compter actuellement, mais il faut commencer quelque part. Il y a deux décrets qui n’ont pas encore été agréés. Une loi doit être votée sur la politique fiscale à adopter dans ce domaine à l’encontre des compagnies d’exploration pétrolière.
L’élection d’un président de la République devient plus que nécessaire. Y a-t-il des signes qui permettent que cette élection soit possible prochainement?
Je n’en vois aucun. Le statu quo dure malgré toutes les spéculations sur des élections possibles prochainement. Notre candidat est le député Sleiman Frangié et nous n’avons jamais fait défaut de notre présence au Parlement pour élire un président. Nous appelons tous les députés à en faire de même.
Arlette Kassas