Pour ses soixante ans, le Festival international de Baalbeck a invité, à son spectacle inaugural, le vendredi 22 juillet, la troupe Caracalla à présenter sa dernière création, Sur la route de la soie. Partir de Baalbeck pour y revenir…
Grande foule le premier soir de l’inauguration du Festival international de Baalbeck qui fête cette année ses 60 ans d’existence et de splendeur.
Plus de 3 000 spectateurs ont afflué au cœur de la ville, personnalités politiques et culturelles en tête, un tel anniversaire est une fête en soi, une célébration grandiose que le festival a voulu comme tel en invitant précisément la troupe Caracalla, Abdel-Halim et ses enfants, Yvan et Alissar, à donner le ton des festivités 2016.
Couleur, grandeur, chatoiement et chaleur, Sur la route de la soie est une production théâtrale grandiose regroupant plus de 140 danseurs venus de plusieurs pays, du Liban évidemment, mais aussi de Chine, d’Inde et d’Iran. Plus qu’une production libanaise ou arabe, Sur la route de la soie est voulu comme une production universelle, ce qui d’emblée peut déplaire à certains qui rechercheraient toujours la grandeur du Liban d’antan et une identité locale à couleur unique.
Durant environ deux heures, comme de coutume dans de telles productions, les tableaux de danse et de chant se succèdent. Premier tableau à Baalbeck même, de nos jours, au milieu des illustres ruines. Des touristes en visite accompagnés d’habitants de la ville. La décision est prise de voyager au cœur de l’histoire et la géographie, pour tracer et suivre la route de la Soie, plongeant ses racines dans les échanges culturels et commerciaux entre les civilisations, les régions et les peuples. Un immense travail a été exécuté dans l’éclairage, les costumes, le décor et les couleurs comme pour donner plus d’impact à une performance digne d’être signée Caracalla.
Pour cette production impressionnante, Caracalla a invité de grands noms libanais des mondes du théâtre et du chant, à l’instar de Nicolas Haddad, Simon Obeid, Gabriel Yammin, Rifaat Tarabay, Nabil Karam, Ali el-Zein, Romeo el-Hachem, Hadi Khalil… ainsi que dans les coulisses de la création; le scénario et les textes des chansons sont signés Talal Haïdar, et la musique regroupe les noms de Marcel Khalifé, Toufic el-Bacha, Zaki Nassif, Charbel Rouhana et Elie Choueiri.
La soirée du 22 juillet se termine en une explosion de couleurs, en hommage aux soixante bougies du Festival de Baalbeck. Au moment où est projeté un montage d’extraits d’archives de la première édition du festival, la troupe de Caracalla présente des tableaux de danses traditionnelles.