Magazine Le Mensuel

Nº 3064 du vendredi 29 juillet 2016

Festival

De Kenny G à Grace Jones. Des nuits intenses à Jbeil

Long week-end à Jbeil en deux arrêts: le 21 juillet avec le crooner instrumentaliste, Kenny G, et le 24 juillet surtout, avec la diva énigmatique Grace Jones.

Le 24 juillet, le concert-événement de l’été, l’énigmatique Grace Jones qui a littéralement ravi le public venu l’applaudir en masse au Festival international de Byblos. Une foule hétéroclite, mélomane, forcément mélomane, et nostalgique d’un temps où la musique était autre, où la scène s’apprêtait à accueillir une vraie star, une icône, mystérieuse, inclassable, rebelle, toujours rebelle, l’extravagance à l’état pur. Et la voilà sur scène, corps peint et talons hauts. Pour chaque morceau, une disparition derrière les coulisses, un nouveau costume et des mots qu’elle déverse en mode explicatif de tout et de rien, dans une attitude provoc’ qui lui colle à la peau.
Figure iconique des années 80, la chanteuse, auteur-compositeur, actrice et ancien mannequin jamaïcain, la première à s’être créé une figure publique, un personnage énigmatique, interprète à Jbeil une dizaine de titres, essentiellement ses tubes, comme I’ve seen that face before, Pull up the bumper, Williams Blood, La Vie en rose et c’est en créature nocturne, en drag-queen qu’elle achève son show avec Slave to the rhythm. Quand une diva s’empare de la scène, quand une bête de la scène s’empare des spectateurs, la nuit se fait plus intense…
 

La maîtrise de Kenny G
Quelques jours auparavant, c’est Kenny G qui avait enjambé la scène du Festival international de Byblos. Le saxophoniste américain, figure majeure du smooth jazz, s’est distingué par un professionnalisme exceptionnel, une maîtrise du jeu, de la musique et du show-business. Entouré de ses musiciens, en partage avec le public, celui qui a longtemps accompagné Barry White a effectivement trouvé à Jbeil l’écrin idéal pour ses tubes romantiques et langoureux. Une belle leçon de musique et de vie.
Et le festival se poursuit avec quatre rendez-vous encore au programme, tout aussi éclectiques que prometteurs.

Related

Au Festival du monde arabe. Les Québécois retrouvent la richesse de l’Orient

Marcel Khalifé. Un artiste engagé aux visages multiples

Festival international de Byblos. Eclectisme et valeurs sûres

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.