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Nº 3067 du vendredi 19 août 2016

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Le Québec. «La Belle province» qui n’a pas volé son titre

Le Canada est une terre d’accueil associée généralement aux immigrations et aux départs sans retour. Pourtant, c’est aussi une destination vacances très prisée, surtout en période estivale, autant pour les francophones que les anglophones, surtout au Québec. Dans la Belle province, bien que le français soit encore roi, pratiquement toute la population est bilingue et les touristes y trouvent leur compte.  

Le Québec est la plus grande province du Canada (1 667 712 km2), avec deux grandes villes qui rivalisent de charme. Montréal, la métropole, la cosmopolite, est un creuset de civilisations, de couleurs, de religions, de langues et de restaurants qui témoignent de cette diversité. On y goûte toutes les cuisines du monde et on côtoie autant de saris que de djellabas. Branchée, mais réconfortante; bohémienne par certains aspects, mais toujours cordiale, Montréal aime les touristes qui la lui rendent bien. La ville de Québec (la capitale de la province et siège du gouvernement provincial), plus typée, est qualifiée de petite France, par la densité de ses bistrots, ses rues piétonnes et son histoire héroïque dans sa résistance aux Anglais. C’est un peu l’Europe en plein cœur de l’Amérique.
Au Québec, l’été est une période très faste au niveau culturel et festif, avec deux événements qui culminent. Le 23 juin (la veille de la Saint-Jean, jour férié), la fête du Québec est commémorée sur les plaines d’Abraham avec énormément d’affluence et beaucoup d’entrain. Les chanteurs les plus populaires y passent pour célébrer la fête patronyme du Québec. Une semaine plus tard, c’est le Canada entier qui se réjouit à la fête nationale, avec notamment à Montréal, les fameux feux d’artifice de la Ronde et la parade urbaine du 1er juillet. Occasion pour toutes les communautés de signifier leur appartenance à cette grande nation.
Pour le «fun», les occasions en juin, juillet et août ne manquent pas, au Vieux port de Montréal, au Petit Champlain de Québec, dans les musées, au Cirque, dans les zoos sauvages… Mais ce sont surtout les festivals qui drainent du monde. Auprès des légendaires de Montréal: Festival de jazz, Francofolies, Orientalys (version estivale du Festival du monde arabe) et du Québec (cette année, du 7 au 17 juillet, sur 10 scènes, 300 spectacles ont été donnés, dont la plupart sont gratuits), ainsi que le Festival Opéra de Québec du 24 juillet au 6 août; il y a ceux des villes et villages: Lanaudière (d’excellents concerts en plein air), Saint-Marcellin (avec la Feste médiévale qui opère un retour de mille ans dans le temps…), etc.
 

De bien-être et de découverte
Mais la province du Québec, c’est aussi les grands espaces et la nature dans toute sa beauté. C’est un grand fleuve, le Saint-Laurent, si grand, qu’en certains endroits, on n’y voit pas l’autre berge. Sur ses rivages (6 000 km de côte), longeant les paisibles villages, les citadins ont trouvé un lieu de villégiature par excellence. Au «chalet» on s’éclate, on paresse, on se reconnecte avec la nature et avec «le bois». Parce qu’il faut se rappeler que les ancêtres des Québécois (et des Canadiens bien sûr) étaient des habitants de la forêt et qu’ils en sont restés quelque peu nostalgiques. Faire du feu près de la tente, à la belle étoile, y griller des marshmallows (de la guimauve) et chanter en s’accompagnant d’une guitare est une activité courante et appréciée. En général, toutes les activités de plein air sont les bienvenues. La nature y est si généreuse, si conservée que s’y ressourcer est un véritable bonheur. Les pistes cyclables serpentent la province, les cueillettes de fraises attendent les gourmands, les rivières coulent abondamment et de nombreux parcs (provinciaux ou nationaux) reçoivent les visiteurs pour un séjour, une randonnée ou une simple découverte. Sentiers, guides, activités aquatiques auprès des lacs, aires de restauration, partout le bien-être du promeneur est une priorité. Un ministère «Pêches et Océans» est d’ailleurs consacré à la cause faunique, à l’environnement et à la préservation du patrimoine animalier.
Les touristes, bien chaussés, munis d’un chapeau (pour le soleil) et d’un léger imperméable (pour la pluie éventuelle), y découvriront des fjords à couper le souffle (autour du lac Saint-Jean), des plages paisibles sur le fleuve (à Saint-Siméon), des chutes d’eau (à Montmorency), des gorges profondes (à la Malbaie), des sous-bois partout, ravissants… et même des baleines (à Tadoussac).
Et pour rendre grâce pour toutes ces largesses de Dame Nature, un crochet au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. La magnifique basilique, vieille de 350 ans, offre un lieu de pèlerinage exceptionnel avec ses peintures, mosaïques, vitraux, sculptures sur pierre et sur bois.

Montréal, Gisèle Kayata Eid

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