Magazine Le Mensuel

Nº 3068 du vendredi 26 août 2016

general

Ray Bassil: L’espoir perdu

Née le 20 octobre 1988, la tireuse Ray Bassil (1,75 m – 65 kg), espoir local, n’a pas pu faire mieux que 14e sur 65 participantes aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016, malgré une meilleure préparation que d’habitude.
Pourtant, la tireuse nationale, qui a marqué de son empreinte cette discipline, s’était qualifiée aux JO en se distinguant dans plusieurs phases du championnat du monde: à Chypre (médaille d’or), à Rio (médaille d’argent) et à Bakou (médaille d’argent). Elle s’est même classée 1ère mondialement en 2016.
Déçue, Bassil, qui participera en octobre prochain à une phase de la coupe du monde en Italie, pourrait mettre fin à sa carrière avant les JO de Tokyo en 2020.

 


Nacif Elias
Le coup «interdit»


Né le 29 septembre 1988, notre judoka national Nacif Elias (1,72 m – 77 kg) a fait une brève apparition à Rio. Disqualifié pour avoir adressé un coup «interdit» à son concurrent argentin, Emmanuel Lucenti, qui en a «rajouté», Elias a piqué une grosse colère au premier tour des moins de 81 kg, refusant même de quitter le tatami. Retrouvant ses esprits, Elias, revenu ensuite s’excuser, sous les applaudissements des Brésiliens présents, représentait une véritable chance de médaille face à un adversaire largement à sa portée.
Demandant pardon, Nacif Elias a affirmé «respecter la décision de la Fédération internationale de judo, parce que ce n’était pas un comportement digne d’un athlète».

Mariana Sahakian
Elle s’est battue jusqu’au bout


Née le 2 septembre 1977, la pongiste locale Mariana Sahakian (1,55 m – 52 kg) s’est contentée d’un combat relativement équilibré de 41 minutes face à son adversaire, Olufunke Oshonaike (Nigeria), qui l’a battue difficilement 4-3, au tour préliminaire du tournoi de tennis de table. Pourtant, la joueuse et le président de la fédération libanaise, Salim Hajj Nicolas, espéraient, au moins, une qualification pour le premier tour ou le second.
Championne d’Asie de l’Ouest, Sahakian s’était qualifiée après avoir remporté, en avril dernier, le tournoi de qualification de Hong Kong face à sa compatriote Malak Khoury. Sahakian est seulement la troisième pongiste locale à participer à cette fête du sport, après Larissa Choueib, en 1996, à Atlanta, et Nivine Mamjouglian, en 2012, à Londres.

Anthony Barbar
La chute du géant

Né le 18 novembre 1992, le nageur local Anthony Barbar (2,01 m – 100 kg), l’un des cinq athlètes libanais à avoir bénéficié d’une invitation aux JO de Rio, a réalisé le tempo de 23’’77 aux éliminatoires du 50m nage libre, terminant à la 50e place sur 85 participants. Le géant de l’Université américaine d’Oklahoma Baptiste semblait pourtant plus à l’aise en nage papillon qu’en nage libre, mais la Fédération libanaise l’a préféré à Waël Kobrosly, qui avait concouru à Londres il y a quatre ans. Barbar avait écrasé le record du Liban du 50m papillon avec un nouveau temps de 24,88 secondes (contre 25,04 secondes précédemment), et ce aux championnats du monde de la discipline, en 2015, à Kazan (Russie).


Gabrielle Doueihy
Le record du Liban s’essouffle à Rio

Née le 30 avril 1999, la nageuse locale Gabrielle Doueihy (1,64 m – 49 kg) a participé aux JO de Rio grâce à une «Wild Card» (invitation) décernée par la Fédération internationale de natation (Fina) et terminé la course du 400m nage libre à la 31e place sur 32 participantes.
Gabrielle Doueihy a, à son actif, plusieurs titres et surtout plusieurs records du Liban. Médaillée d’argent du 1500m nage libre au meeting de Dubaï en 2015, la jeune nageuse détient, depuis le 20 mars 2016, le record du Liban de cette distance, avec un chrono de 17 minutes et 39 secondes. Elle a également amélioré ses performances du 100m nage libre (59’’), du 200m nage libre (2’06’’), et du 800m nage libre (9’13’’).

Richard Merjan
Belle performance, mauvais résultat

Né le 10 novembre 1988, le Libanais Richard Merjan (1,60 m – 57 kg) n’a pu faire mieux que simple dernier (19e sur 19, avec un chrono de 2’00’’20), aux préliminaires du slalom hommes du canoë-kayak.
Inconnu au Liban, Merjan, qui a réalisé une belle performance aux championnats asiatiques, a incité la Fédération internationale à lui adresser une invitation spéciale via la Fédération libanaise.
Merjan, qui poursuit des études d’art et de commerce, a découvert le canoeing à l’âge de 12 ans, à Sydney, pendant les vacances scolaires. Depuis, des entraînements hebdomadaires s’imposent pour garder le cap.  

Mona Shaito
La mésaventure de Rio

Née le 12 mai 1994, la championne locale Mona Shaito (1,52 m – 52 kg) s’est inclinée face à l’escrimeuse américaine Lee Kiefer, sur le score de 3 à 15 points, aux épreuves individuelles féminines de fleuret.
A Carioca Arena 3, sur la piste rouge, l’aventure brésilienne de la jeune escrimeuse libanaise s’est donc achevée au stade des 32es de finale.
Shaito, dont c’est la 2e participation aux JO après Londres 2012, vit au Texas (Etats-Unis). Elle a représenté les couleurs locales dans plusieurs compétitions locales, régionales et internationales (Wakayama, Bangkok, Singapour…).



Chirine Njeim
Qualifications sans victoire

Née le 4 octobre 1984, l’athlète nationale Chirine Njeim (1,68 m – 60 kg) n’a pas pu faire mieux qu’une 109e place au classement général du marathon féminin des JO de Rio sur 133 participantes.
Njeim, qualifiée grâce à un chrono de 2h44’14’’ au marathon de Houston en janvier dernier, n’a pas pu améliorer sa performance, parcourant la distance en 2h51’08’’, loin derrière la Kényane Jemima Jelagat Sumgong, médaillée d’or avec un temps de 2h24’04’’. Après avoir participé à trois reprises aux JO d’hiver dans la discipline du ski alpin (2002, 2006 et 2010), Chirine Njeim est désormais la seule Libanaise à s’être qualifiée à la fois pour les Jeux olympiques d’hiver et d’été.

Ahmad Hazer
Tenter sa chance… malgré tout

Né le 4 septembre 1989, le champion local Ahmad Hazer (1,88 m – 80 kg) est arrivé dernier, 35e de sa série, au tour préliminaire du 110m haies de Rio, avec un chrono de 15’’50. Le 21 mai dernier, il avait arraché sa qualification, grâce à son chrono de 14’’40, et ce, après une blessure de huit mois et un stage d’entraînement de trois semaines seulement.
Avant les 110m haies, Hazer a débuté en saut en hauteur, puis participé aux courses de sprint, pendant deux ans. Aujourd’hui, en plus de sa spécialisation, il continue à participer aux sauts en longueur, en hauteur et au décathlon.

 

Mohamed FAWAZ

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