Sara Hélou est l’une des fondatrices d’eTobb, une plateforme à vocation médicale. Elle revient pour Magazine sur cette success story.
Pouvez-vous nous présenter eTobb?
eTobb est une plateforme qui permet de mettre en relation directe les patients et les médecins dans le monde arabe. Nous avons créé l’entreprise en 2013 et comptons, aujourd’hui, un réseau de plus de 1 000 médecins, couvrant une quarantaine de spécialités. Les patients peuvent poser directement leurs questions aux médecins via notre plateforme, mais
également prendre des rendez-vous, chercher un professionnel et connaître le profil de chaque spécialiste en détail. Depuis notre lancement en 2013, nous avons levé près de 400 000 dollars de fonds et comptons quelque 50 000 abonnés. Nous avons pu agrandir l’équipe, être accélérés à San Francisco et participer à de nombreuses conférences internationales: Le Web Summit de Dublin en 2013, le Startup Megaphone à New York en 2015, Le Web, à Paris, en 2014, etc.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes entrepreneurs libanais?
Il ne faut pas attendre d’avoir l’idée révolutionnaire pour vous lancer. Ce qui compte est simplement d’avoir une bonne idée, un bon plan business et une bonne équipe. Les raisons d’échec les plus fréquentes sont les disputes entre les membres fondateurs. Donc, il faut bien choisir avec qui vous associer. Pour les investisseurs, l’expérience des membres est également majeure.
Le Liban est-il, selon vous, en phase de devenir la Silicon Valley de la région?
Il est vrai que, depuis nos débuts, l’écosystème libanais a beaucoup évolué. Il existe aujourd’hui une vraie scène entrepreneuriale avec plusieurs start-up, des événements, des accélérateurs et des fonds. Mais, pour moi, nous sommes toujours loin d’être une Silicon Valley, car le processus d’investissement est toujours trop long et les loyers de bureaux, même à BDD, sont toujours trop élevés pour des start-up.
Quels sont vos projets pour eTobb?
Aujourd’hui, nous voulons continuer à agrandir eTobb, générer davantage de revenus et, peut-être un jour, revendre l’entreprise. Nous pensons évidemment déjà à lancer d’autres start-up, parce que lorsqu’on commence un premier business, il est difficile de s’arrêter ensuite.
Soraya Hamdan