Magazine Le Mensuel

Nº 3070 du vendredi 7 octobre 2016

Santé

Quelle grippe cette saison?

En 2016, on peut encore parler de décès liés à la grippe. Mauvaise prise en charge, négligence, défaut de prévention… Quels sont les gestes à adopter cette année pour éviter d’attraper la maladie?

Souvent considérée bénigne, la grippe, qui survient chaque année, peut présenter des complications graves, voire provoquer la mort de certaines personnes à risque. Sous quels aspects la grippe se présente-t-elle cet automne? Le Dr Jacques Mokhbat, infectiologue, certifie que, pour le moment, «aucune indication ne précise s’il s’agira de pandémie ou si la grippe se contentera de faire circuler les mêmes virus que ceux de l’année dernière, les souches virales pouvant continuer à muter durant la totalité de la saison automne-hiver». «Les données provenant d’Asie du Sud-Est, où débute chaque année la saison de la grippe, ne laissent pas craindre, du moins jusqu’à présent, des souches très virulentes. A priori, les souches sont très proches de celles des années précédentes», assure, pour sa part, le Dr Gebrael Saliba, infectiologue. Selon lui, la grippe se présente cette année, comme tous les ans, avec des symptômes systémiques et des symptômes respiratoires hauts: fièvre ou fébricule, courbatures, myalgies et arthralgies.

Le vaccin, un must
Les deux infectiologues distinguent entre deux types de malades: les personnes à risque (personnes âgées, immunodéprimés, asthmatiques ou broncho-pathes chroniques, enfants de moins de 5 ans et nourrissons, femmes enceintes, personnes atteintes de maladies cardiaques ou respiratoires, diabétiques, patients cancéreux, etc.) et le reste de la population. Pour la première catégorie, le vaccin est strictement recommandé à double dose (en septembre et en janvier), pour éviter une chute de l’oxygénation sanguine, une défaillance pulmonaire et cardiaque, voire le décès.
«Il est aussi conseillé de procéder à la création d’une immunité de horde», explique le Dr Mokhbat. En d’autres termes, c’est tout l’entourage de la personne à risque qui doit également se faire vacciner, dans le but de créer une barrière immunitaire pour le malade «fragile». Pour le reste de la population, le vaccin est fortement suggéré: si les souches virales s’avèrent peu virulentes, les risques pour les patients, même en cas de prise en charge inadaptée ou retardée, restent limités avec un excellent pronostic.
Au cas où, au contraire, les souches montrent une virulence élevée, une prise en charge inappropriée risque d’entraîner des complications sérieuses, tel le syndrome de détresse respiratoire.

Natasha Metni

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