Magazine Le Mensuel

Nº 3070 du vendredi 7 octobre 2016

Les Confidences

Confidences sécurité

Mounir el-Maqdah rassurant
La situation dans le camp des réfugiés palestiniens de Aïn el-Heloué, à l’est de Saïda, n’est pas aussi alarmante que ce qu’il paraît. Interrogé par Magazine, le chef de la force palestinienne conjointe, le général Mounir el-Maqdah, se veut rassurant. «Le camp n’est pas confronté à un danger stratégique et notre décision est de préserver la stabilité», a-t-il dit, tout en se félicitant du niveau de coopération entre les Palestiniens et l’Armée libanaise. Selon lui, les suspects, réfugiés à Aïn el-Heloué, continueront à se rendre aux autorités compétentes. Maqdah a ajouté que l’autodissolution des groupes extrémistes, comme al-Chabab el-muslim, n’est pas une mise en scène.

La guerre des images en Syrie
La guerre des images occupe une place centrale dans le conflit syrien et les belligérants déploient de gros efforts pour tenter de la gagner. Dans ce cadre, le Hezbollah dispose de correspondants de guerre, qui accompagnent les combattants sur le terrain pour filmer les batailles. Cette unité est composée de caméramans et de photographes qui ont reçu un entraînement pointu dans l’art de la photo… et du camouflage.

Echange tous azimuts de détenus
Des sources de l’opposition syrienne affirment que des contacts sont en cours entre la Russie, la Turquie et l’Iran, avec la participation indirecte du gouvernement syrien et du Hezbollah, pour mettre au point un échange de détenus et de dépouilles. L’accord en négociation porterait sur la libération de 4 membres du Hezbollah capturés par les rebelles à Alep et la restitution des corps de trois combattants du parti tués dans la même région, ainsi que les corps de 5 pilotes et militaires russes morts dans le crash de leur hélicoptère MI 8, abattu au-dessus d’Idleb, le 1er août. En contrepartie, le Hezbollah libérerait plusieurs hauts responsables rebelles et le régime syrien des milliers d’opposants détenus dans ses prisons. Interrogées par Magazine, des sources du Hezbollah ont refusé de commenter l’information.        

6 000
6000 personnes sont affiliées aux Brigades de la Résistance, qui relèvent du Hezbollah, et non pas 50 000, comme l’affirment certains médias. Selon des sources infaormées, les Brigades peuvent mobiliser en 72 heures, dans les différentes régions libanaises, 3 500 combattants chiites, 2 000 sunnites et près de 500 chrétiens et druzes. Ces combattants, bien entraînés, disposent de l’équipement complet du soldat d’infanterie.

200 disparus
Les services de sécurité libanais recherchent 200 personnes, dont une dizaine de jeunes femmes, qui n’ont pas donné signe de vie depuis des mois, et, pour certaines, depuis deux ans. Dans la majorité des cas, la disparition de ces personnes n’a pas été signalée par les familles, ce qui laisse penser que celles-ci savent où se trouvent leurs enfants. Les services de sécurité pensent que ces disparus ont rejoint les groupes terroristes en Syrie et en Irak, parfois avec femmes et enfants.   

Des fleurs et des armes
Le chef du commandement central américain, le général Joseph Votel, ne tarit pas d’éloge à l’égard de l’Armée libanaise, dont il a voué les compétences et l’efficacité dans la lutte antiterroriste, lors d’une réunion militaire de l’Otan, selon un diplomate à Beyrouth. En visite au Liban en août, le général Votel, qui avait assisté à des exercices des commandos marins libanais à Amchit, s’était dit impressionné. Ces félicitations sont le signe que la livraison des six avions Super Tucano, promis à l’armée, ne devrait plus tarder, croit-on savoir.      

 

 

 

Joumblatt: mesures de sécurité maximales
Après l’arrestation d’un ex-milicien du PSP (Parti socialiste progressiste), Youssef Fakhr, alias Cowboy, accusé de planifier l’assassinat du député Walid Joumblatt pour le compte d’un druze du Golan, Mounzer Safadi (Mandi), proche de Benyamin Netanyahu, le chef du PSP a pris des mesures de sécurité exceptionnelles. Il quitte rarement son palais de Moukhtara et a procédé à des changements dans son entourage. Il a ainsi limogé son chef de la sécurité, Salah Bteddini, qui veille sur lui depuis plus de 30 ans, ainsi qu’un autre responsable sécuritaire. M. Joumblatt reproche à Betddini l’existence de défaillances dans le dispositif de sécurité et sa négligence, après la mort d’un responsable du PSP, Hafez Azzam, lors d’un entraînement militaire à Aïn Zhalta, fin août.      

Des pèlerins chiites agressés à Damas
Des pèlerins chiites libanais, qui se rendaient au mausolée de Sayidé Zeinab, au sud de Damas, ont été agressés par des habitants soutenus par des éléments de l’armée syrienne. L’incident, passé sous silence par les médias proches du Hezbollah, s’est produit début septembre. Une altercation a opposé le conducteur de l’un des bus libanais à des civils syriens. Après un échange d’insultes, les occupants du bus et les habitants syriens en sont venus aux mains. C’est alors que des militaires syriens, présents dans le secteur, sont intervenus pour prêter main forte aux habitants de la région. Ils ont tiré en l’air pendant un quart d’heure et ont brutalisé les pèlerins, provoquant un vent de panique parmi les femmes et les enfants présents dans les bus. Des notables de la région sont intervenus pour calmer les esprits et permettre aux pèlerins de poursuivre
leur chemin.

«Je veux rentrer à la maison»
Des sources de sécurité affirment que l’émir de Daech à Aïn el-Heloué, Imad Yassine, capturé lors d’une opération spéciale des SR de l’armée, le 15 septembre dernier, a eu un choc lorsqu’il s’est retrouvé au ministère de la Défense, à Yarzé. «Qui êtes-vous?… Où suis-je?…  Je veux rentrer à la maison», a-t-il crié aux enquêteurs, ne comprenant pas ce qui lui était arrivé. Lors de son interrogatoire, le terroriste, en contact avec un responsable de Daech à Raqqa, Abou Khaled el-Iraqi, a reconnu qu’il planifiait des attentats contre le Casino du Liban, le centre-ville de Beyrouth et la banlieue sud, avec l’intention de faire un maximum de victimes.

Fadl Chaker va bientôt se rendre
L’ancienne star de la chanson, reconverti à la mode salafiste, Fadl Chaker, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt, est désormais convaincu qu’il n’a d’autre choix que de se livrer à la justice militaire libanaise. C’est ce qu’affirment des sources palestiniennes à Aïn el-Heloué, où Fadl Chmandour, de son vrai nom, est réfugié depuis la bataille de Abra, au printemps 2013, entre l’Armée libanaise et les partisans du cheikh extrémiste Ahmad el-Assir. Les mêmes sources croient savoir que la reddition de l’ex-star ne devrait plus tarder. Les détails sont actuellement examinés par des intermédiaires.     

 

 

 

 


Bruits de bottes au Liban-Sud
L’armée israélienne multiplie les manœuvres militaires non loin de la frontière libanaise, et les habitants du Liban-Sud et de la Galilée entendent régulièrement des explosions et des crépitements de mitrailleuses. Le chef d’état-major israélien, le général Gadi Eizenkot, a expliqué que «la préparation à la guerre doit rester en tête des priorités» de son armée. L’Etat hébreu craint que le Hezbollah et l’Iran, très présents sur le front du Golan en Syrie, ne transforment cette région en  nouvelles fermes de Chebaa et ne réussissent à entraîner Israël dans une guerre d’usure.

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