Magazine Le Mensuel

Nº 3071 du vendredi 4 novembre 2016

Université

Smart ESA. Transformer les talents en compétences

Seule business-school au Liban, l’Ecole supérieure des affaires (Esa), qui fête cette année son 20e anniversaire, lance un nouveau projet: le Smart ESA.

Pour comprendre la naissance de cette initiative, il faut revenir deux ou trois ans en arrière et examiner de près la politique entreprise par la Banque du Liban (BDL), qui préside, avec l’ambassade de France, le Conseil d’administration de l’Esa. Cette politique consiste à mettre en place un écosystème dynamique, incitant les banques à investir davantage dans l’économie réelle, dans le but de promouvoir la croissance économique et la création d’emplois. «Or, ce que nous constatons de nos jours, c’est que l’écosystème au Liban est en train de se constituer de manière très rapide, d’où la nécessité, pour l’Esa, d’accompagner un tel mouvement, surtout que nos étudiants, quel que soit leur âge, sont tous des créateurs d’entreprises ou cherchent à le devenir», affirme Stéphane Attali, directeur général de l’établissement. C’est dans ce sens qu’une étude à 360 degrés a été effectuée pour tenter de repérer ce dont ont réellement besoin les start-up au Liban, ce qui a permis de monter le projet Smart ESA, dont l’une des principales devises est «From talents to skills» (transformer des talents en compétences). L’objectif de Smart ESA consiste ainsi à accompagner la construction de l’écosystème voulu par la BDL, par le biais de formations privilégiant la maîtrise de l’innovation, de la créativité, de l’entrepreneuriat et du numérique, et permettre, par conséquent, aux start-up d’évoluer vers de petites et moyennes entreprises et, pourquoi pas, vers de grands groupes.   

Au service du développement
«Dans cet univers très nouveau de ‘‘Knowledge economy’’ et d’économie du digital que veut promouvoir la BDL, notre but est d’accompagner les talents, les entreprises et les acteurs actuels de la vie économique à prendre le virage provoqué par l’irruption du numérique dans le monde qui a eu un impact important sur le business-model, sur les relations avec les clients, sur l’organisation interne des entreprises et sur toute la chaîne de valeur ajoutée au sein de cette dernière», ajoute M. Attali.
Smart ESA constitue, dans cette perspective, un univers, un nouvel écosystème ouvert à l’ensemble de l’environnement économique libanais, sans être uniquement réservé aux étudiants de l’Esa.
Un partenariat a été signé entre l’Esa et les incubateurs de la ville de Paris, afin d’établir des interactions entre les écosystèmes des deux pays.

Natasha Metni

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