Magazine Le Mensuel

Nº 3072 du vendredi 2 décembre 2016

general

Synkers. Connecter étudiants et tuteurs

A seulement 22 ans, Sibylle Nakad, co-fondatrice de Synkers, imagine un moyen de mettre en relation directe les étudiants et des tuteurs disponibles pour du soutien scolaire. Rencontre.

Comment est née Synkers?
Lorsque j’étais à l’université, j’ai remarqué combien il était difficile pour mes amis et moi de trouver, au moment où nous en avions besoin, des tuteurs disponibles pour répondre à nos questions et qui puissent entrer dans notre budget. C’est ainsi qu’est née l’idée de connecter directement, sur une même plateforme, les étudiants à la recherche d’aide pour un cours spécifique et les tuteurs ayant eux-mêmes étudié cette matière précédemment. Avec l’application mobile Synkers, un élève peut trouver et réserver instantanément une session avec un tuteur qualifié et ce, en fonction de critères qui lui conviennent, tels que le prix, la date et l’endroit du rendez-vous. En moins de deux mois, nous avons déjà réuni quelque 2 000 utilisateurs sur notre plateforme.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées en lançant votre start-up au Liban?
Ces dernières années, la scène entrepreneuriale libanaise a connu une extension intéressante, notamment grâce à la Banque du Liban (BDL) qui investit annuellement un budget conséquent pour promouvoir ce secteur. Cela dit, les ressources humaines restent un challenge de taille pour le développement d’une entreprise: elles sont encore très limitées localement. Il faut souligner aussi l’instabilité politique et économique qui ne rassure pas les investisseurs. L’entrepreneur libanais doit avoir énormément de courage et de passion pour se lancer dans un projet, sachant qu’à ces défis, s’ajoutent la possibilité d’un échec et les risques inhérents à n’importe quelle start-up dans le monde. Un conseil alors à tous les passionnés: il ne faut jamais laisser tomber; votre destin est entre vos mains!

Qu’en est-il des opportunités?
Synkers a eu la chance d’être sélectionnée pour participer à un programme qui choisit des entrepreneurs libanais pour être accélérés dans la Silicon Valley.
Cette expérience a duré vingt jours, durant lesquels nous avons eu l’opportunité de participer à de nombreux ateliers, de rencontrer les leaders du marché et, surtout, de tisser des liens avec d’autres entrepreneurs venant du monde entier!

Soraya Hamdan

Related

Vera el-Khoury Lacoeuilhe. Développer l’intelligence culturelle

Alain Marsaud, député des Français de l’étranger. Il faut reconnaître les intérêts des chrétiens d’Orient

Elections au Liban-Sud. Entre le CPL, Hariri et le tandem chiite

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.