Depuis 2014, les salles de gym prolifèrent dans la capitale libanaise, au point que le sport est devenu un véritable business. Il faut compter au moins une centaine de dollars par mois pour s’inscrire à un club, tandis que les tarifs peuvent vite grimper au-dessus des 200 dollars dans d’autres établissements.
165 $ par mois: c’est le tarif moyen qu’il faut dépenser pour s’inscrire dans une salle de sport à Beyrouth. En l’absence d’espaces publics pour se dépenser, l’abonnement à un club privé est souvent la seule option qui s’offre à ceux qui souhaitent se maintenir en forme.
Résultat: le marché est en pleine expansion. Ces deux dernières années seulement, une vingtaine de nouveaux entrants auraient pénétré le marché, selon les estimations des professionnels interrogés.
«Il existe aujourd’hui une centaine de clubs contre une dizaine il y a dix ans», explique Elie Attié, fondateur de Bodygarage. «Lorsque j’ai ouvert mon premier établissement à Sassine, en 2006, nous étions à peine une dizaine sur le marché. Aujourd’hui, la tendance du sport est en vogue chez les Libanais».
Il existe ainsi toutes sortes de clubs: des géants de plusieurs branches avec abonnements mensuels, des plus petits centres spécialisés dans l’entraînement personnel ou certains clubs ciblant les femmes… L’offre se diversifie.
Côté tarifs, les formules sont variables: des abonnements mensuels, à l’année, pour les étudiants, d’autres proposant des tarifs plus compétitifs, à condition de venir à certaines heures de la journée. Il est difficile de débourser moins d’une centaine de dollars par mois pour fréquenter l’un de ces clubs. Certains établissements ne communiquent pas leurs tarifs au téléphone ou sur leurs sites, obligeant ainsi le consommateur à se déplacer pour obtenir ces informations. C’est le cas par exemple de 180 Fitness and Spa, établissement d’une cinquantaine d’employés, situé à Bir Hassan et ouvert en 2014.
Selon un professionnel qui a préféré garder l’anonymat, «si les prix sont plus chers qu’en Europe ou à Dubaï, c’est parce que le marché est beaucoup plus restreint». Au Liban, moins de 10% de la population fait du sport, malgré le fulgurant développement du marché. «Ce dernier croît d’environ 10% par an. Mais ce n’est pas suffisant, car le potentiel est énorme: les Libanais ne sont pas suffisamment conscients de l’importance du sport».
Fitness Zone compte 4 branches (à Hamra, Kaslik, Hazmié et au centre-ville), et prévoit l’ouverture de 3 succursales d’ici juillet 2017 (Verdun, ABC Achrafié et Ras Beyrouth). Après ces investissements, le groupe comptera quelque 10 000 membres et 400 employés. L’objectif du groupe est de couvrir, en 2018, l’ensemble de la capitale. Un abonnement mensuel de 175 $ donne accès aux différentes branches du groupe, aux cours de gym, aux piscines…
Soraya Hamdan