Depuis août 2015, Emmanuel Bonne est l’ambassadeur de France au Liban. Pourtant, le diplomate n’est pas étranger au pays du Cèdre, qu’il connaît depuis 1989 et qui occupe une place importante dans son parcours.
Toujours à l’écoute, il accorde son attention à chacun. Que ce soit dans le domaine politique, éducatif ou social, Emmanuel Bonne est un homme disponible, toujours prêt à se rendre utile. Pour lui, l’amitié franco- libanaise n’est pas un héritage mais un investissement pour l’avenir. «Quand on dit qu’on veut être ami avec tous les Libanais, il faut le prouver». Dans son action, Emmanuel Bonne cherche à rester à égale distance de tous les acteurs politiques. «L’ambassadeur de France n’est ni 8 ni 14 mars. Il n’a pas à prendre parti». Les gens lui parlent en confiance, et ce qu’on lui dit, il le garde pour lui. «La diplomatie est l’art de trouver des compromis. La qualité essentielle d’un diplomate est de pouvoir se mettre à la place des autres et de savoir ce sur quoi ils ne peuvent pas céder». En parfait équilibriste, il sillonne le pays du Nord au Sud, de Jabal-Mohsen et Bab el- Tebbané à Cana.
7h30
Jogging matinal
Il est 7h30 tapantes lorsque l’ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, apparaît sur le haut des escaliers de la Résidence des Pins, fin prêt pour entamer son jogging matinal. Une demi-heure de footing, des étirements, quelques push-ups et le voilà qui disparaît dans ses appartements privés pour ressortir en costard-cravate.
8h30
L’éducation au menu
Le ministre de l’Education, Marwan Hamadé, est l’invité de M. Bonne au petit-déjeuner. Il lui arrive souvent de recevoir, le matin, des hommes politiques ou des journalistes pour un échange. «C’est une marque de confiance de venir. En privé, on se dit beaucoup de choses. En tête-à-tête, on prend le temps d’écouter les gens. Dans sa logique, chacun a raison et tous ont des choses intéressantes à raconter».
9h30
Halte dans les appartements privés
Le temps de feuilleter un journal, de faire quelques pas sur la terrasse ensoleillée et c’est parti pour une journée bien remplie.
9h45
En route pour la Chancellerie
En voiture, l’ambassadeur n’écoute pas de musique. Il préfère le calme et profite de ses innombrables trajets pour peaufiner un discours, parcourir quelques dossiers, passer quelques coups de fil ou répondre à ses mails. «Même lorsque je n’ai pas grand-chose à dire, je réponds toujours à mon courrier». Dans un pays aussi lumineux, la pénombre de la voiture le dérange.
10h30
Du social et de l’humanitaire
Aux Irakiennes, Syriennes et Libanaises du Centre social tenu par les sœurs du Bon-Pasteur, Emmanuel Bonne s’adresse en arabe, une langue qu’il maîtrise parfaitement. Attentif, il s’enquiert de leurs problèmes et de leurs besoins. L’une d’entre elles lui fait part de son souhait de visiter la France et l’ambassadeur propose à toutes ces dames de venir un jour déjeuner à la Résidence des Pins, un lieu qu’il aime ouvrir à tous, âges et catégories sociales confondus.
12h30
Réunion avec les collaborateurs
C’est à pied que l’ambassadeur emprunte les escaliers menant à son bureau, où il tient une réunion avec ses collaborateurs, signe quelques dossiers et passe quelques appels.
13h30
A l’ESA, la main à la pâte
La présence d’Emmanuel Bonne à l’ESA est une occasion pour rencontrer les jeunes entrepreneurs libanais et découvrir leurs start-up. Il n’hésite pas à enfiler un tablier et à préparer des pâtes sous les instructions du chef, avec lequel il échange quelques mots en italien. C’est aussi une autre manifestation de l’engagement de la France, à travers un investissement de 5 millions de dollars, destinés à rénover l’ancien bâtiment qui servira d’incubateur de start-up.
17h
A la Maison du Centre
L’ambassadeur de France rencontre le Premier ministre Saad Hariri à la Maison du Centre. Le but de la visite? Comment la France peut aider le Liban.
18h30
La Légion d’honneur à Bifani
De retour à la Résidence des Pins, la journée n’est pas finie. L’ambassadeur remet à Alain Bifani, directeur général du ministère des Finances, les insignes de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Une décoration qui montre, encore une fois, tout l’intérêt que la France porte au Liban.
Joëlle Seif