Berytech lance, avec l’ambassade des Pays-Bas, un nouveau programme destiné aux innovateurs dans le secteur des technologies agroalimentaires. Explications avec Ramy Boujawdeh, directeur général adjoint de Berytech. PAR soraya hamdan
Qu’est-ce que Agrytech?
Agrytech est un nouveau programme destiné aux entrepreneurs innovants dans le domaine de la technologie et de l’agroalimentaire. Il comprend notamment un accélérateur et une plateforme de ressources pour aider au financement des entrepreneurs qui souhaitent utiliser la technologie pour résoudre les problèmes d’eau, d’irritation, d’agriculture, de sécurité alimentaire…
Quelles sont les personnes ciblées par ce programme?
Nous recherchons des jeunes créateurs dans plusieurs domaines: des ingénieurs, des agronomes, des agriculteurs, des hommes d’affaires qui souhaitent apporter des solutions au problème alimentaire et ce, de la plantation jusqu’à l’assiette. Encourager l’innovation sur ces questions est essentiel, car, au Liban, dans toute la région et même dans le monde, nous souffrons d’un grave problème de sécurité alimentaire. Nous importons beaucoup plus que nous produisons. Dans la région Mena en particulier, le problème d’eau est chronique. La désertification fait des ravages et si aucune solution n’est trouvée, cela pourrait bien conduire à d’autres problèmes sociaux, politiques, économiques et à de la pauvreté.
Que faut-il faire pour pouvoir participer à Agrytech?
Pour participer à Agrytech, il faut constituer une équipe d’au moins deux personnes, avoir un problème à résoudre et une solution capable de transformer une ou des pratiques dans la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire (de la ferme jusqu’à l’assiette). Une solution que l’on pourrait dupliquer à grande échelle. Au départ, jusqu’à 30 start-up qui auront postulé en ligne seront retenues. Chacune recevra une enveloppe de 3 300 dollars pour démarrer le développement du produit au stade minimum viable. Ensuite, jusqu’à 15 entreprises recevront jusqu’à 16 000 dollars pour leur projet et participeront à un programme d’accélération de quatre mois. Dernière étape, jusqu’à huit entreprises seront finalement sélectionnées pour intégrer un programme d’incubation de six mois. Elles recevront 22 000 dollars supplémentaires si elles lèvent un montant similaire ou supérieur. Enfin, trois d’entre elles pourront aller en Europe pour y développer leurs projets à l’international.
Soraya Hamdan