Magazine Le Mensuel

Nº 3075 du vendredi 3 mars 2017

Outre mer

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Alain Bejjani
Du public au privé

Alain Bejjani, directeur général exécutif du groupe émirati Majid al-Futtaim, basé à Dubaï, a annoncé une progression de 9% des revenus du conglomérat, totalisant 8,14 milliards de dollars en 2016 contre 7,43 milliards de dollars en 2015.
Le Libanais s’est lancé avec succès dans le management des affaires du secteur privé dans le Golfe, après une courte carrière dans le secteur public libanais. Il avait occupé pendant quatre ans, entre décembre 2001 et janvier 2005, le poste de vice-président de l’Autorité de développement des investissements au Liban (Idal). Il a ensuite gravi les échelons au sein du groupe Majid al-Futtaim pour prendre la relève en 2011 de Iyad Malass au poste de directeur général exécutif. Au sein du groupe, Alain Bejjani avait pris la tête du Département du développement stratégique comprenant, entre autres, des fusion-acquisition et des opérations de partenariat, afin d’assurer une croissance durable. Au cours de sa carrière, il s’est distingué en tant que membre du conseil d’administration de Wave Mascate, une joint-venture entre Majid al-Futtaim Properties et le gouvernement du sultanat d’Oman. Il a aussi obtenu de bons résultats en tant qu’administrateur de Waterfront, une joint-venture entre Majid al-Futtaim Properties et Joseph Khoury & Fils Holding SAL, et, enfin, au conseil d’administration de The Emirates Egypt Malls, une joint-venture entre al-Futtaim properties et le gouvernement de Sharjah.

Expatriés
40 millions de Libanais dans 167 pays

Les Libanais sont plus nombreux à l’étranger que dans leur patrie. De sources fiables, les émigrés représenteraient près de 40 millions de personnes, répartis sur 167 pays. A titre indicatif, Johannesburg, en Afrique du Sud, compte 37 000 expatriés et l’Arabie saoudite  300 000. Depuis quatre ans, les efforts des politiques se concentrent sur la construction de ponts de dialogue qui encourageraient nos expatriés à s’impliquer davantage dans les investissements directs, au lieu de se contenter du transfert de fonds à leurs familles, qui sont d’ailleurs vitaux pour l’économie.

Services linguistiques
Succès de Qordoba, créé par May Habib

May Habib est la fondatrice et la directrice générale exécutive de Qordoba, une société d’offres numériques de services linguistiques, basée à Dubaï. La compagnie travaille avec plus de 650 linguistes établis dans 30 pays. Auparavant, la jeune femme dirigeait les opérations de fusion-acquisition à Mubadala, puis les investissements au sein de la banque Lehman Brothers et Barclays Capital à New York. Née au Liban, May Habib est l’aînée d’une fratrie de huit enfants. Sa famille a émigré au Canada lorsqu’elle n’avait que huit ans. Elle a étudié à Harvard, où elle a pris la tête du journal du collège, une expérience qui l’a aidée à avancer sur la corde fragile qui lie la rédaction, la profitabilité et la rapidité. Qordoba emploie 31 salariés permanents. «Si vous aviez dit à un individu au Proche-Orient, il y a quelques années, que vous êtes en train de monter une équipe de techniciens de logiciels, il vous aurait vu comme un extra-terrestre», a-t-elle déclaré, avant d’ajouter: «Aujourd’hui, nous montrons au monde que nous pouvons concevoir un logiciel susceptible de créer des ondes dans les industries des nouvelles technologies.» L’année dernière, Qordoba a levé des fonds de l’ordre d’un million et demi de dollars grâce a Silicon Oasis Ventures et MENA Ventures Investments.

Liliane Mokbel

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