Le mois de la Francophonie 2017 s’annonce comme une véritable fête «4.0.», axée sur l’innovation, la diversité et le numérique. Magazine a rencontré Véronique Aulagnon, la directrice de l’Institut français du Liban.
Si le 20 mars est la Journée internationale de la francophonie, au Liban, on célèbre la culture francophone dans tous ses états, un mois durant, jusqu’au 31 mars, jour de la Nuit des Musées, initiée par le ministère de la Culture.
Pour l’édition 2017, la programmation de l’IFL s’organise autour de «La francophonie 4.0», mettant en vedette le numérique et les nouveaux modes d’expression et de création. «Notre objectif explique Véronique Aulagnon, est de renouveler notre public, d’aller vers la jeunesse, de faire des propositions innovantes, de s’adresser à un public divers. On a voulu un événement qui soit à l’image de la francophonie telle qu’on la voit, et telle qu’on veut la faire connaître, avec des propositions qui s’adressent, aussi bien aux enfants, qu’aux adolescents et aux jeunes de 25 à 30 ans».
Le mois de la Francophonie étant tout un travail d’équipe, Eric Lebas, attaché culturel, explique, pour sa part, la référence au «web 4.0, qui prend en compte la dimension virtuelle, les réseaux sociaux, l’hyperconnectivité des relations…». «Cela participe au changement de l’idée que l’on se fait, a priori, de la francophonie, afin de montrer que c’est aussi un vecteur d’innovation, de diversité, de modernité, que la langue française est présente dans ce monde hyper numérisé. Le monde francophone ne partage pas seulement une langue, mais des valeurs qu’il peut véhiculer aujourd’hui avec des outils que les jeunes générations utilisent très tôt, l’ordinateur, la tablette, le téléphone mobile».
Pilotée par le ministère libanais de la Culture, en partenariat avec toutes les ambassades francophones et l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), le fil rouge se déclinera autour de l’innovation et de la diversité, chaque partenaire déroulant son propre programme.
Pour l’IFL, trois sortes d’événements s’inscrivent dans le cadre de cette grande opération; ceux qu’il organise, ceux qu’il soutient mais dont l’initiative relève d’autres opérateurs libanais, et ceux auquel il s’associe et qui ont lieu chaque année de manière récurrente. «Ce que l’on attend de nous, c’est notre expertise, ajoute Véronique Aulagnon. Ne pas être seulement organisateur mais aussi sélectionneur de ce qui peut intéresser le public libanais, faire donc venir le meilleur et ce qui est nouveau dans la création française». Mais le travail ne s’arrête pas à la venue des artistes français. Il y a tout un travail complémentaire à construire, «pour créer des rencontres avec des artistes et des partenaires libanais », poursuit-elle.
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Les temps forts
Du 1er au 31 mars
Exposition «French touch de la web création». IF de Beyrouth.
Du 16 au 18 mars:
«HAKATON KEZAKO?», concours réunissant pendant 48h de jeunes créateurs qui développeront des vidéos en réalité virtuelle à 360°, Berytech.
Le 17 mars
«Le slam y va franco!» Onomatopoeia, à 20h.
Le 20 mars
Journée internationale de la Francophonie, dès 18h, Station.
Le 24 mars
4ème édition du match d’improvisation interuniversitaire. Salle Montaigne, 18h, IF de Beyrouth.
Nayla Rached