Dans la grande famille des noix, voici celle du Brésil. Moins connue que ses cousines, la noix du Brésil n’est pourtant pas dépourvue d’intérêt nutritionnel, bien au contraire.
Comme son nom l’indique, ce fruit est originaire d’Améri-que latine, plus parti-culièrement du Brésil et du Paraguay. De forme allongée et aux angles arrondis, la noix du Brésil est généralement recouverte d’une fine pellicule brunâtre, que l’on peut consommer sans souci.
Moins connu que les noix de Grenoble, de macadamia ou de pécan, ce fruit apparaît pourtant comme le champion toutes catégories en matière de sélénium. Un oligo-élément indispensable à l’organisme humain, qui n’est présent qu’à l’état de traces dans la plupart des aliments. Croquer une seule noix du Brésil permet de fournir rien moins que l’apport quotidien recommandé en sélénium. Un atout de taille quand on sait le rôle joué par le sélénium pour lutter, de concert avec la vitamine E (contenue aussi en bonne quantité dans la noix du Brésil), contre l’oxydation provoquée par les radicaux libres. Le sélénium est essentiel pour le fonctionnement du système immunitaire et de la glande thyroïde.
Par ailleurs, comme la plupart de ses cousines, la noix du Brésil contient une quantité appréciable de fibres, permettant notamment de réguler la fonction gastro-intestinale, ou encore de diminuer les taux de cholestérol. Sans oublier que les fibres permettent de contribuer à la sensation de satiété, utile en cas de problème de poids.
Last but not least, la noix du Brésil est riche en phosphore, un minéral utile pour neutraliser les excès d’acides ou d’alcalins dans le pH sanguin. Magnésium et zinc figurent également dans ses composantes. Rappelons que le zinc est important pour la croissance, la réponse immunitaire ainsi que les fonctions neurologiques et reproductives. Il intervient dans le processus de la coagulation sanguine, dans les fonctions de l’hormone thyroïdienne, ainsi que dans le métabolisme de l’insuline. Quant au magnésium, il est essentiel pour le bon fonctionnement de l’organisme, notamment pour la relaxation musculaire.
Petit bémol, mais qui aura son importance pour certains, la noix du Brésil est celle qui contient le plus de matière grasse, après la noix de macadamia ou de pécan. Mieux vaut donc la consommer avec parcimonie, entre une et trois par jour.
Côté cuisine, on pourra la manger telle quelle, hachée ou moulue, ou, pourquoi pas, l’ajouter à des préparations de desserts. En revanche, sa teneur en gras induit qu’elle rancit vite, il faudra donc mieux la choisir en vrac, puis la conserver dans des pots en verre, sous vide ou en conserve, pour préserver sa fraîcheur.
Jenny Saleh