Depuis la fin de la guerre, les Libanais se tournent davantage vers les animaux domestiques. Le marché des petites bêtes à poils prend de plus en plus d’importance et de nombreuses familles prévoient même un budget spécifique.
Au Liban, et depuis dix ans, un foyer sur dix possède un animal de compagnie, sans mentionner les animaux errants que l’on nourrit. A combien s’élèvent les dépenses pour un animal domestique? De quoi dépendent-elles?
Des budgets variés
Le Dr Joseph Hosry, vétérinaire, remarque que la possession d’un animal est fortement liée à la structure du foyer, surtout pour les chiens et les chats. Celle qui est la plus propice pour avoir l’une de ces deux catégories d’animaux semble être la structure familiale (avec des logis composés d’au moins trois membres), dans un cadre plutôt citadin. L’intérêt est porté, dans un second lieu, aux oiseaux, poissons, reptiles, tortues, cobayes et serpents. Qu’en est-il du profil des propriétaires? Alors que certains recherchent en l’animal domestique un protecteur de maison, montant la garde, d’autres sont, au contraire, en quête de compagnie. Il n’en demeure pas moins qu’un très grand nombre de Libanais adoptent un animal simplement pour «suivre la mode».
D’après le Dr Hosry, il faut compter, en moyenne et par mois, 75 $ pour un chien, 40 $ pour un chat et plus ou moins 20 $ pour les cobayes, les reptiles et autres animaux de compagnie (y compris les accessoires).
La première année est généralement celle qui revient le plus cher. Outre l’achat de l’animal, il est impératif de se procurer le gros du matériel (cage, mangeoires, collier, laisse, etc.). Le vaccin traditionnel étant obligatoire, son montant s’élève à 25 $ par an. S’ajoute à cette vaccination l’injection contre les vers, à effectuer deux fois l’an, et dont le prix est estimé à 25 $. Pour ce qui est de l’alimentation, qui constitue les trois quarts des dépenses totales, un petit chien requiert 30 $ par mois, contre 60 $ par mois pour un grand chien. Les dépenses d’un chat en matière de denrées sont moindres, soit 20 $ tous les deux mois. Les industriels se font, en effet, la concurrence pour vendre, sur le marché, de quoi nourrir nos chers compagnons: menu gourmet, plats allégés ou bio et même collations.
La castration d’un chien est tarifiée 250 $, celle d’un chat 150 $, alors que la stérilisation d’une chienne coûte 350 $, contre 250 $ pour une chatte.
L’identification d’un animal par tatouage ou puce électronique est obligatoire pour tout voyage. Elle est normalement assurée à 50 $, les papiers et le passeport le sont à 50 $ également. Le prix du billet d’avion varie entre 100 et 200 $, dépendamment du pays de destination. Des séjours dans des centres pour animaux ou chez des vétérinaires sont de même assurés au Liban, le prix de la nuitée pouvant aller de 13 à 20 $.
Un animal domestique coûte non seulement de l’argent mais aussi du temps. Il s’agit de consacrer au moins une heure et demie par jour pour son compagnon. Toutefois, lorsqu’on opte pour des animaux comme les poissons, ces derniers n’impactent que très peu le budget de leurs propriétaires, les dépenses en alimentation étant minimes et celles des soins et des accessoires inexistantes.
Un marché en expansion
Aujourd’hui, toute une économie se développe grâce à ce fructueux marché des animaux de compagnie. L’intérêt grandissant pour ces derniers pousse davantage les entreprises et industries du secteur à proposer constamment des offres et des services répondant aux attentes et aux besoins de toutes sortes des propriétaires d’animaux.
Du toilettage aux services de psychologie comportementale et de garde personnalisée, le secteur économique relatif à cette tendance mise surtout sur les innovations technologiques.
Maints objets connectés pour chiens, chats ou autres animaux voient le jour, créant ainsi de nouvelles opportunités de travail aux jeunes Libanais qui s’y intéressent.
Quel animal choisir?
Avec un budget limité, mieux vaut faire vos comptes avant d’opter pour telle ou telle race. Petit aperçu du budget à prévoir pour l’achat d’un animal domestique.
Prix d’achat
Chiens: entre 400 et 1 500 $ (dépendamment de la race, avec ou sans pedigree). Alors qu’un bichon pourrait coûter entre 400 et 750 $, le prix d’un labrador varierait entre 900 et 1 200 $.
Chats: environ 350 $ pour un chartreux et 800 $ pour un sphynx.
Poissons: lorsqu’il n’est pas gagné à la fête du village, le poisson est l’animal le moins coûteux. Il faut compter entre 5 et 20 $
pour l’acquérir.
Perroquets: entre 400 et 1 000 $. Un mini ara de hahn pourrait vous coûter jusqu’à 450 $. Un Gris du Gabon coûte au minimum 700 $. Un cacatoès sera encore un peu plus cher, avec un prix moyen aux alentours de 750 $. Les prix augmentent en fonction de la race certes, mais aussi en fonction de la qualité du perroquet et de son élevage.
Oiseaux: entre 20 et 30 $ pour un oiseau de base et entre 60 et 100 $ pour un canari.
Natasha Metni