Ahmad Allaf, 23 ans, étudiant en génie mécanique à l’université de Balamand a créé E-light, une start-up sociale qui produit de l’énergie solaire grâce à des rideaux électriques. Rencontre.
Comment avez-vous eu l’idée de E-light?
C’était il y a un an et demi, j’étais à Tripoli avec des amis. On ne faisait absolument rien. On a commencé à regarder les immeubles autour de nous, et plus particulièrement les fenêtres. Comme il faisait chaud, les gens fermaient leurs rideaux pour se protéger du soleil. J’ai alors pensé qu’il était dommage que toute cette énergie solaire ne soit pas utilisée. En tant qu’ingénieur, j’ai commencé à réfléchir à une solution qui empêcherait le gaspillage de toute cette énergie naturelle. J’ai bien sûr pensé aux panneaux solaires mais ceux-ci sont grands et pas très pratiques à installer devant les fenêtres. C’est alors que j’ai eu l’idée de E-light. Pourquoi ne pas transformer les rideaux électriques en panneaux solaires?
Pourquoi ce problème était pour vous important à résoudre?
Je suis très sensible à l’environnement et en tant qu’ingénieur, je veux utiliser la technologie pour améliorer le monde dans lequel nous vivons. Je veux travailler sur l’énergie renouvelable car c’est un moyen propre et durable de résoudre de nombreux challenges au Liban.
Quels sont les challenges principaux que vous rencontrez en tant qu’entrepreneur au Liban?
Le plus difficile reste l’accès au financement. Si nous n’avions pas remporté un prix lors d’une compétition avec le Tripoli Entrepreneur Club, nous n’aurions même pas pu financer notre prototype et valider notre idée. Même avec cela, j’ai tout de même dû investir personnellement dans le lancement du projet. Heureusement, nous avons pu ensuite intégrer de nombreux programmes et accélérateurs. Nous cherchons aujourd’hui des investisseurs pour développer notre produit. Nous avons besoin de 530 000 dollars pour lancer la production et couvrir nos dépenses les deux premières années.
Soraya Hamdan