Excroissances cutanées touchant une personne sur 4 (les enfants et les patients immunodéprimés surtout), les verrues sont inoffensives, mais inesthétiques et provoquent un certain inconfort. Les remèdes sont multiples. Lesquels sont les plus efficaces?
Il suffit d’un simple contact direct (de peau à peau) avec une personne porteuse de verrues pour que le virus soit transmis d’un individu à l’autre. Plus encore, certains milieux peuvent favoriser le développement de ces «papillomes viraux» (VPH – virus papillome humain) et la contamination. Il s’agit notamment des douches collectives, du sol des vestiaires des salles de sport ou des piscines, des saunas, etc. Bénignes (non cancéreuses), les verrues apparaissent, dans la plupart des cas, sur les doigts, près des ongles, sur les mains, sur les pieds voire sur le visage. Elles sont souvent de la même couleur que la peau et sont rugueuses. Elles peuvent toutefois, dans certains cas, être foncées (marron ou gris-noir), plates et lisses. A noter que des types particuliers de VPH peuvent engendrer l’apparition de verrues dans la région génitale.
Ne pas gratter
Il est impératif d’abord de noter qu’il ne faut surtout pas retirer ou gratter la corne de la lésion. Des risques de saignement et d’augmentation de l’infection pourraient alors survenir et entraîner des complications encore plus graves. La disparition naturelle de certaines verrues peut être espérée, mais il revient au médecin traitant, généralement un dermatologue, d’en juger. Plusieurs facteurs déterminent ainsi la nature du traitement: la localisation de la verrue, son stade de développement, sa sévérité, l’âge du patient. Il n’en demeure pas moins que détruire la verrue n’implique pas nécessairement la garantie que le virus est complètement éliminé du corps. Des cas de récidive peuvent se manifester. Les méthodes de traitement varient donc et sont principalement au nombre de quatre:
● Le curetage chirurgical: on retire la verrue à l’aide d’une curette. Cette technique concerne surtout les lésions volumineuses. Une cicatrice risque d’apparaître à la suite d’une telle intervention qui est généralement suivie d’un autre traitement.
● La cryothérapie ou la congélation (traitement à froid): c’est la méthode de traitement la plus commune. Le médecin traitant applique de l’azote liquide (généralement à l’aide d’un coton-tige ou par pulvérisation) sur la verrue, ce qui permet de la geler. Plusieurs séances sont nécessaires pour s’en débarrasser.
● Le laser à gaz carbonique: un rayon laser est axé sur la verrue pour la détruire complètement. Dans bon nombre de cas, on retrouve des cicatrices au niveau de la lésion, raison pour laquelle il s’agit d’une méthode relativement exclusive pour l’éradication des verrues plantaires.
● Les traitements chimiques: ils sont à base de kératolytiques et renferment des concentrations d’acide salicylique associé ou non à d’autres acides allant de 10 à 60%. Ce type de traitement vise à éliminer la couche superficielle de la peau et donc agit en «décapant» la verrue ciblée.
Prévention. Des mesures préventives peuvent en outre être prises pour éviter la contagion ou l’atteinte:
● Ne jamais toucher ou gratter les verrues d’une personne atteinte du virus.
● Éviter d’utiliser les serviettes, chaussures, chaussettes, gants de toilettes, etc. d’autrui.
● Éviter de marcher pieds nus dans des lieux publics (piscines, vestiaires, salles de sport, douches publiques, etc.).
● Utiliser ses propres ustensiles pour toute séance de manucure et/ou pédicure.
● Bien se sécher les pieds après une douche ou un bain (que ce soit à la maison ou dans un lieu collectif).
Natasha Metni Torbey