Frontières maritimes
Le tracé début 2020?
Des sources politiques à Beyrouth s'attendent à une réactivation du dossier du tracé des frontières maritimes et terrestres entre le Liban et Israël après la nomination d'un nouveau secrétaire d'Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, David Schenker, en remplacement de David Satterfield, qui devient ambassadeur américain en Turquie. Ces sources qualifient M. Schenker de grand connaisseur du monde arabe et de technicien, alors que M. Satterfield était plutôt un «idéologue» dépourvu du sens de la neutralité, défendant souvent les intérêts israéliens. M. Schenker était le directeur du cabinet du secrétaire à la Défense pour les pays du Levant, le plus important poste au Pentagone concernant les affaires arabes. Sa mission consistait à conseiller le secrétaire à la Défense dans les questions militaires et politiques pour le Liban, la Syrie, la Jordanie et les Territoires palestiniens. Avant de rejoindre l'Administration, M. Schenker était chercheur au Washington institute, spécialiste du monde arabe.
Les sources précitées pensent que la médiation américaine concernant le tracé des frontières reprendra intensément après les élections en Israël, le 17 septembre. Car il est peu probable que le Premier ministre Benyamin Netanyahu fasse des concessions politiques de peur qu'il n'en paie le prix dans les urnes. C'est d'ailleurs pour cette raison que les autorités israéliennes étaient revenues sur leur accord pour des négociations simultanées concernant les frontières terrestres et maritimes, comme l'exige le Liban, alors que Tel-Aviv souhaitait commencer par le tracé terrestre. Mais le Liban refuse de discuter de la frontière terretre, qui répond aux impératifs de sécurité israéliens, car il craint qu'une fois qu'il aura obtenu ce qu'il veut sur terre, Israël refuserait ensuite de procéder au tracé des frontières maritimes. Cependant, l'inflexibilité du Liban et le besoin des deux pays d'extraire et de commercialiser le gaz jouerait en faveur d'une solution, qui interviendrait fin 2019 ou début 2020 au plus tard.
Les sanctionnés à la table de Ali
L'ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali, a réuni à sa table un grand nombre de personnalités politiques proches de l'Iran et de la Syrie. Les agapes ont été organisées, à la mi-juillet, en l'honneur du chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohamed Raad, du député du parti Amine Cherri et du responsable sécuritaire Wafic Safa, récemment frappés par des sanctions américaines.
En vacances
En dépit des développements politiques et sécuritaires qui se succèdent au Liban ces dernières semaines, les ambassadeurs des pays influents brillent par leur absence. Deux raisons se cachent derrière ce qui semble être un désintérêt de la part des grandes puissances à l'égard du Liban, soutient une source diplomatique à Beyrouth. La première est que certains ambassadeurs ont quitté leur poste avec les membres de leur famille pour les vacances d'été. La deuxième raison est une déduction de la première: si ces diplomates n'ont pas jugé bon de reporter ou d'écourter leurs congés, c'est que le Liban n'est plus une question prioritaire au vu des enjeux majeurs au niveau régional, notamment la question iranienne.
Bras de fer autour des nominations
Les nominations et les permutations diplomatiques n'attendent pas la reprise des réunions du Conseil des ministres, comme l'affirment des milieux politiques. Des sources informées assurent que malgré le retour à l'administration centrale de onze ambassadeurs dont la mission s'est achevée à l'étranger, la désignation de leurs successeurs n'est pas imminente. Un bras de fer semble engagé entre les principales forces politiques et les désignations pourrait traîner jusqu'au début de l'année prochaine, croient savoir ces sources.
Zasypkin reste en poste au Liban
L'absence prolongée de l'ambassadeur de Russie Alexander Zasypkin, a déclenché des rumeurs sur son prochain remplacement. Des sources informées à Beyrouth assurent que Moscou, amplement satisfait de son ambassadeur, ne souhaite pas nommer un remplaçant à ce diplomate chevronné qui est en poste à Beyrouth depuis neuf ans. M. Zasypkin est en vacances avec sa famille et réintégrera son poste à la mi-août.