Magazine Le Mensuel

Nº 3050 du vendredi 22 avril 2016

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Cannes coup de cœur. Pour les passionnés du 7e art

Avec Cannes Coup de cœur, organisé en collaboration avec MC Distribution, l’association Métropolis poursuit la mise en place et l’organisation d’événements à l’occasion de la célébration de son 10e anniversaire.

Durant deux semaines, jusqu’au 4 mai, le public libanais est invité à assister à la projection de treize films parmi les plus célébrés au Festival de Cannes 2015. Une programmation particulière.
 

The Lobster de Yorgos Lanthimos
Prix du jury, le film nous transpose dans un futur proche où toute personne célibataire est arrêtée et transférée à l’hôtel. Elle a 45 jours pour trouver l’âme sœur. Sinon, elle sera transformée en l’animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s’enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants: les Solitaires. Avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Jessica Barden, Olivia Colman…

 

Mia Madre de Nanni Moretti
Le réalisateur d’Habemus Papam nous raconte là l’histoire de Margherita (Margherita Buy), une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre et insupportable acteur américain d’origine italienne, Barry Huggins (John Turturro). A ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé: sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence. Son frère Giovanni (Nanni Moretti), quant à lui, se montre, comme toujours, irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille?

 

Son of Saul de Laszlo Nemes
Grand prix et Oscar du meilleur film étranger. Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, un groupe de prisonniers isolés du reste du camp et forcés d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible: sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.

 

Waves 98’ du Libanais Ely Dagher
Film d’animation emmêlant prises de vues réelles, Waves 98’ esquisse en toile de fond la bulle dans laquelle vivent les Libanais à travers Omar. Désenchanté par sa vie dans la banlieue isolée de Beyrouth, ses errances l’amènent dans les profondeurs de la ville. Immergé dans un monde familier mais étrange à sa réalité, il se retrouve en lutte pour sauvegarder ses attaches.

 

Disorder (Matylan) d’Alice Winocour
De retour d’Afghanistan, Vincent, victime de troubles de stress post-traumatique, est chargé d’assurer la sécurité de Jessie, la femme d’un riche homme d’affaires libanais, dans sa propriété «Maryland». Tandis qu’il éprouve une étrange fascination pour la femme qu’il doit protéger, Vincent est sujet à des angoisses et des hallucinations. Malgré le calme apparent qui règne sur «Maryland», il perçoit une menace extérieure… Avec Matthias Schoenaerts, Diane Kruger, Paul Hamy…

 

Tale of tales de Matteo Garrone
Il était une fois trois royaumes voisins où dans de merveilleux châteaux régnaient rois et reines, princes et princesses: un roi fornicateur et libertin, un autre captivé par un étrange animal, une reine obsédée par son désir d’enfant… Avec une affiche portant les noms de Vincent Cassel, Salma Hayek, Alba Rohrwacher, John C. Reilly, Toby Jones… entrée de plain-pied dans une libre interprétation des célèbres contes de Giambattista Basile.

 

The Assassin de Hou Hsiao-Hsien
Chine, IXe siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après des années d’exil où elle a été initiée aux arts martiaux. Devenue une véritable justicière chargée d’éliminer les tyrans au cœur de l’Ordre des assassins, son maître lui donne comme mission de tuer son cousin Tian Ji’an, le gouverneur dissident de la province militaire de Weibo, l’homme qu’elle aime. Elle va devoir choisir…

 

The high sun (Zvizdan) de Dalibor Matanic
Prix du jury dans la catégorie Un certain regard, le film réunit trois histoires d’amour en un conte classique sur l’amour interdit, à travers trois décennies différentes et deux villages voisins accablés par l’histoire.

 

Fatima de Philippe Faucon
Auréolé aux César 2016 par les prix du meilleur film, meilleur scénario adapté et meilleur espoir féminin pour Zita Hanrot qui interprète l’une des filles de Fatima. Fatima qui maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, elle travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Mais un jour, en arrêt de travail, elle se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.

 

Dheepan de Jacques Audiard
Le synopsis de la Palme d’or fait le tour de la Toile: fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.

 

Les deux amis de Louis Garrel
Clément (Vincent Macaigne), figurant de cinéma, est fou amoureux de Mona (Golshifteh Farahani), vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord. Mais Mona a un secret qui la rend insaisissable. Quand Clément désespère d’obtenir ses faveurs, son seul et meilleur ami, Abel (Louis Garrel), vient l’aider. Ensemble, les deux amis se lancent à la conquête de Mona.

 

Le Trésor de Corneliu Porumboiu
Prix «Un certain talent», Comoara nous entraîne à Bucarest. Costi est un jeune père de famille accompli. Un jour, son voisin lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents! Et si Costi accepte de louer un détecteur de métal et de l’accompagner pendant une journée, il sera prêt à partager le butin avec lui. L’aventure commence…

 

Nahid d’Ida Panahandeh
Prix spécial du jury dans la catégorie Un certain regard, voilà Nahid, une jeune divorcée qui vit seule avec son fils de 10 ans dans une petite ville au bord de la mer Caspienne. Selon la loi iranienne, la garde de l’enfant revient au père, mais ce dernier a accepté de la céder à son ex-femme à condition qu’elle ne se remarie pas. Mais l’amour en décide autrement…

Pour consulter les heures de projection: www.metropoliscinema.net

Festival du film libanais
Un clic, un don et le festival revit

Anciennement ..né. à Beyrouth, le Festival du film libanais célèbre cette année sa 12e édition, prévue du 30 mai au 3 juin, au Cinemacity – Beirut Souks. Mais pour que cette édition puisse avoir lieu, l’équipe du festival lance un appel à tous les cinéphiles, les producteurs de films, les artistes, les passionnés de cinéma, tous ceux qui croient en la culture. A travers une campagne de crowdfunding sur Zoomal, la plateforme de collecte de fonds pour le monde arabe, le festival espère rassembler la somme de 50000 dollars pour se maintenir en vie, assurer la visibilité de plus de 50 films à 6500 spectateurs, recevoir des invités internationaux, mettre en place des ateliers de travail, des concours, des prix… Sur fond d’instabilité politique, de crise inédite de déchets, le festival s’impose comme une incontournable échappatoire.
www.lebanesefilmfestival.org

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