Magazine Le Mensuel

Nº 3045 du vendredi 18 mars 2016

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3 questions à Mounir el-Makdah

Quelle est la situation dans le camp de Aïn el-Heloué?
Actuellement, elle est excellente à l’intérieur du camp. Concernant la sécurité, trois éléments ont contribué à la stabilité: l’unité de la position des différentes factions palestiniennes, les réunions et contacts à l’intérieur du camp et, en premier lieu, la collaboration avec l’Etat libanais. Ce qui me permet de dire que la situation est stable et même excellente.

Le chef du mouvement Ansarallah, le colonel Jamal Sleiman, a pourtant exprimé sa crainte d’une explosion possible à l’intérieur du camp…
Je ne crois pas qu’il y ait un risque. Plusieurs réunions ont eu lieu à tous les niveaux, la dernière en date s’est tenue dimanche 13 mars, et tout le monde s’est entendu sur le fait que la sécurité est une ligne rouge, qu’il n’était pas permis de jouer avec la sécurité des Palestiniens ou des Libanais, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du camp.

Des informations ont circulé sur l’infiltration d’éléments étrangers dans le camp, ce qui pourrait augmenter le risque de troubles sécuritaires… Quelle est la situation du mouvement Fateh?
Le Fateh est dans une situation excellente à l’intérieur du camp. La collaboration est établie avec tous ceux qui y habitent et n’importe quelle personne qui provoque des troubles est arrêtée sur-le-champ. Au milieu des tempêtes qui frappent autour de nous, il est important de sauvegarder notre unité et notre sécurité. Notre devoir est de tout mettre en œuvre pour protéger le Liban, sa sécurité et celle des camps palestiniens. Nos relations sont solides avec les autorités libanaises. Nous sommes tous visés et nous devons coopérer pour laisser passer la tempête.

Qu’en est-il de la présence de factions extrémistes de plus en plus marquée au camp?
Je crois que nos rapports avec les autorités libanaises, ainsi que les bonnes relations entre les différentes factions palestiniennes coupent court à toute tentative de porter atteinte à la sécurité des camps. Au cours des dernières années, les Palestiniens ont prouvé qu’ils constituaient un élément positif dans le pays. Nous avons pu maintenir la sécurité à l’intérieur comme autour du camp.

Dans quel cadre placez-vous la rencontre, à Amman, entre le président Mahmoud Abbas et le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk?
Ce n’est pas la première rencontre entre eux. Je la place surtout dans le cadre de la collaboration entre les Libanais et les Palestiniens pour éviter les incidents et renforcer les relations entre eux.

Arlette Kassas

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