Avec le recul des flux d’investissements privés locaux, les avances bancaires sont devenues le premier vecteur de dynamisation de la croissance économique dans le pays, même si le pourcentage est faible, soit 1%. Si ce n’était cette activité de prêt, le PIB aurait enregistré un taux de croissance négatif de 1,5%. En fait, le total des crédits alloués au secteur privé, résidant et non résidant, sans prendre en compte les prêts des banques d’affaires et d’investissements, s’est élevé à environ 54,2 milliards de dollars à fin 2015, soit une progression de 3,3 milliards de dollars, ou une hausse de 6,5% sur un an par rapport à 2014.
A titre indicatif, le nombre des prêts personnels a augmenté de 7,5% sur les dix premiers mois de 2015, sur la même période un an auparavant. Ces prêts englobent les crédits logement (8,3%) et les crédits enseignement (10,6%). Ainsi, le secteur bancaire aurait assuré, à travers diverses formes de crédits logement, des appartements à près 112 000 familles libanaises dans différentes régions du pays, ce qui a tiré à la hausse le portefeuille des prêts à l’habitat d’environ 10,7 milliards de dollars à fin octobre 2015. Ces crédits ont été accordés aux candidats à revenu limité et à taux d’intérêt subventionnés. Sachant que 7 000 nouveaux prêts-habitat ont été accordés l’an dernier, preuve de l’attachement des banques à la stabilité sociale.
Liliane Mokbel