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Nº 3019 du vendredi 18 septembre 2015

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La Semaine du film allemand et Talents Beirut. Quand le grand écran fait voyager

Du 17 au 27 septembre, rendez-vous au cinéma Metropolis, pour la 2e édition de la Semaine du film allemand et de Talents Beirut. Projections, débats… pour le plaisir des cinéphiles.

Le cinéma allemand s’ancre de plus en plus dans le paysage libanais, à travers ce double événement, créé l’année dernière, à l’initiative de l’Institut Goethe et de l’association Metropolis: la Semaine du film allemand (German film Week) et Talents Beirut, dans leur seconde édition, qui aura lieu du 17 au 27 septembre, au cinéma Metropolis.
Ulrich Nowak, directeur de l’Institut Goethe, a annoncé le programme de cette année dans une conférence de presse. Une sélection de dix-sept films: douze des meilleurs et plus récents films allemands, dont une grande partie a été sélectionnée à la Berlinale, et cinq films de Wim Wenders, présentés en hommage à l’un des meilleurs cinéastes allemands (Wim Wenders, ndlr).
Lancée le jeudi 17, avec la projection de Who Am I de Baran bo Odar, le Semaine du film allemand se poursuit jusqu’au 27 du mois courant. Histoire de hackers, de noctambules, de danger, de jeu, de religion, de société, de modernité, d’humour, de culture, de mort… Une plongée percutante dans le 7e art.
Parallèlement, se tiendra, du 17 au 21 du mois, la 2e édition de Talents Beirut, une sorte de version arabe de la Berlinale Talent. Organisé par l’association Metropolis et le Goethe Institut, en partenariat avec le Festival international du film de Berlin, FID Marseille et le soutien d’Afac (Arab Fund for Arts and Culture) et Robert Bosch Stiftung, Talents Beirut est un programme de formation qui met l’accent sur des disciplines techniques essentielles dans la production de films: la photographie, le montage, la conception sonore et la composition de musique. Pour cette deuxième édition, 23 participants du monde arabe (Egypte, Jordanie, Liban, Maroc et Soudan) ont été choisis pour prendre part à ce programme de formation de cinq jours, ateliers de travail, cas d’étude, master class, auprès de onze intervenants qui se sont affirmés dans leur travail à travers des films reconnus internationalement.
Même si les sessions sont spécialisées, certaines des master classes peuvent intéresser tout amateur de cinéma; elles seront donc ouvertes au public: la session de photographie, dirigée par le chef opérateur Pierre Million et le cinéaste Laurent Cantet, qui évoqueront leur collaboration notamment sur le film primé Palme d’or, Entre les murs; la session de montage, au cours de laquelle Tina Baz, qui a collaboré notamment avec Naomi Kawaze, Jonnie To, Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige, évoquera l’importance du métier dans le processus créatif cinématographique; la session de conception sonore, menée par Frank Kruse qui évoquera la différence entre un travail pour une production hollywoodienne une production indépendante. Parmi les autres experts invités à des sessions closes, mentionnons Véronique Lange, Chris White, Cynthia Zaven, Bassem Fayad, David Chizallet… Finalement, trois projets, financés par Afac et déjà en postproduction, bénéficieront de consultations auprès des experts invités.

Nayla Rached
 

Dernier rappel: n’oubliez pas de participer en ligne, de voter et de gagner des prix
http://www.goethe.de/libanon/deutschefilmwoche
Les films seront projetés en version originale, sous-titrées en anglais.
Billets: 6 000 L.L. –
Festival Pass: 48 000 L.L.
www.metropoliscinema.net

Au programme
Vendredi 18
20h: Victoria de Sebastian Schipper – Tourné en une seule prise continue, le film suit Victoria, une jeune femme espagnole fraîchement débarquée à Berlin. Sortie de boite de nuit, à l’aube, elle rencontre Sonne, Baxter, Blinker et Fuß, et décide de les suivre dans leur virée nocturne qui est loin d’être terminée. Soudain, ce qui avait commencé comme un jeu prend une tournure dangereuse…
Samedi 19
19h30: As we were dreaming d’Andreas Dresen – Présenté comme un Trainspotting est-allemand, le film raconte les péripéties de quatre inséparables amis, Rico, Daniel, Paul et Mark, dans l’Allemagne d’après la chute du Mur; les règles d’hier ne comptent plus aujourd’hui…
22h: Paris, Texas*
Samedi 19
20h: Stations of the Cross de Dietrich Brüggemann – Cherchant à satisfaire tout le monde, Maria est prise entre deux feux, entre deux monde: d’un côté les soucis typiques d’une adolescente de 14 ans, de l’autre les valeurs de sa famille catholique fondamentaliste.
22h: Pina*
Lundi 21
20h: Stromberg – The Film d’Arne Feldhusen – Si vous voulez avoir une idée de l’humour allemand, conseille Ulrich Nowak, l’attaché culturel de l’Institut Goethe, cette réjouissante comédie vous en donnera les clés.
Mardi 22
20h: Everything will be fine*
22h: Stereo de Maximilian Erlenwein – Erik n’aspire qu’à mener une vie tranquille dans sa petite échoppe. Mais la folie commence soudain à guetter quand un mystérieux Henry surgit dans son existence, et qu’un gang violent le menace…
Mercredi 23
20h: Tour de force de Christian Zübert – Un
«road-movie», une tragicomédie; à travers un tour à vélo jusqu’en Belgique, de Hannes, sa femme et un groupe d’amis, un rappel de combien la vie est précieuse…
22h: Labyrinth of lies de Giulio Ricciarelli – Allemagne, 1958; en découvrant de nouvelles pièces permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Aushwitz, un jeune procureur est déterminé à tout faire pour les Allemands ne fuient pas leur passé.
Jeudi 24
20h: Age of cannibals de Johannes Naber – Les deux consultants Öllers and Niederländer, ironiques, racistes, sexistes, post-modernes, sillonnent le tiers-monde pour maximiser les profits de leurs clients, sans aucun égard pour les spécificités des pays. Mais progressivement, ils commencent à perdre le contrôle de la situation et leurs nerfs…
22h: Alice in the cities*
Vendredi 25
20h: Rough road ahead de Christian Frosch – Allemagne, 1967: le jeune couple, Ruby et Martin, habités par le nouvel esprit de la révolution, de l’amour et de la poésie, affrontent l’ancienne génération, système archaïque et patriarcal.
22h: Wings of desire*
Samedi 26
20h: Home from home d’Edgar Reitz – Dans l’Allemagne rurale du milieu du XIXe siècle, l’histoire de la famille Simon, essentiellement du fils Jakob, dont la vie est mise à rude épreuve après le retour de son frère du service militaire.
Dimanche 27
20h: The cut de Fatih Akin – Anatolie, 1915, l’histoire du génocide arménien à travers l’histoire du Nazaret Monoogian, interprété par Tahar Rahim.

* Films de Wim Wenders.

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