Magazine Le Mensuel

Nº 3023 du vendredi 16 octobre 2015

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3 questions à Kamel Rifaï

Vous vous êtes dit inquiet de la situation sécuritaire à Baalbeck. Pourquoi?
Cette inquiétude vient du chaos qui y prévaut, dû à l’échec des forces de sécurité à traiter avec les groupes semant l’insécurité.

Un plan de sécurité a été adopté pour la Békaa, mais il n’a pas abouti…
Il n’était pas fait pour aboutir. Quand on annonce qu’un plan de sécurité sera exécuté avant qu’il ne soit mis en œuvre, c’est autant dire aux criminels et terroristes de se cacher. Le plan a abouti à l’arrestation de quelques voleurs de motos. Pourquoi cette négligence au niveau de la sécurité et du développement dans la région? Nous comptions sur le tourisme interne à défaut d’un tourisme étranger pour l’été; la situation a déçu notre attente.

La situation politique a-t-elle eu des répercussions négatives sur la Békaa?
Oui, surtout au niveau économique. Les habitants de la région comptent généralement sur la saison d’été pour s’approvisionner en vue de l’hiver. Cette année, ils ont été largement privés. Les participants au dialogue doivent pouvoir trouver un terrain d’entente sur les éléments principaux pour éviter que le Liban ne paye les pots cassés de la situation régionale. Nous vivons dans une région qui subit de fortes perturbations. Nous devons essayer d’éviter les répercussions négatives sur le Liban en attendant une solution globale. Ceci passe, en premier, par le renforcement de la vie politique par l’ouverture des portes du Parlement et par la dynamisation de l’action gouvernementale.

Arlette Kassas

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