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Nº 3011 du vendredi 24 juillet 2015

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Monir Shahroudy Farmanfarmaian. Miroirs aux infinies possibilités

Monir Shahroudy Farmanfarmaian, artiste iranienne de renommée internationale, expose ses œuvres délicatement exécutées et incrustées à partir de miroirs, au musée Guggenheim de New York. Infinite Possibility. Mirror Works and Drawings, exposition ludique, regroupe des œuvres sculpturales et graphiques réalisées sur plus de quarante ans de travail, entre 1974 et 2014.
 

Pour une première, c’en est une. Infinite Possibility. Mirror Works and Drawings est la première en son genre dans un musée américain prestigieux. Le Guggenheim s’est empressé d’accueillir cet événement artistique et culturel, parce que les œuvres de cette artiste célèbre s’inscrivent dans la lignée d’engagement du musée, l’abstraction.
Cette présentation examine la part entière consacrée à ce riche travail artistique réalisé dans une perspective internationale et une vision avant-gardiste.
Si quelques-uns de ces ouvrages ont été réalisés dans les années 70, ce qui leur conférait, à l’époque, un caractère avant-gardiste, tous affichent encore aujourd’hui une approche et un style inédits et prennent des formes de sculptures en 3D et 4D.

 

Des expériences enrichissantes
L’artiste s’est intéressée à l’infinie possibilité d’exploiter l’utilisation des miroirs et a puisé dans toutes les dimensions possibles afin de leur donner une nouvelle vision. Une approche pour voir ce support autrement et le hisser au grade de chef-d’œuvre. Monir Shahroudy Farmanfarmaian signe un travail aux formes géométriques, se fondant sur une méthodologie rigoureuse empreinte d’art et de culture. Elle a réalisé d’imposantes structures à grande échelle, aux allures et configurations originales, mesurant de 3 à 5 mètres. Une sorte de fusion d’expériences visuelles et spatiales couplées à des traditions culturelles et esthétiques d’architecture et de décoration islamique, révélant l’importance de la géométrie pour accéder aux possibilités infinies de travail sur le miroir.
Après des années de formation à New York (de 1945 à 1957) et grâce à ses rencontres intéressantes avec des artistes célèbres tels que, entre autres, Milton Avery, Willem de Kooning, Joan Mitchell, Louise Nevelson, Barnett Newman et Andy Warhol, l’artiste rentre en Iran et développe une sensibilité artistique, fruit d’une exploration d’un travail artisanal traditionnel iranien, mixé avec l’exploration des formes d’art indigènes inspirées des bijoux et vêtements turkmènes, ainsi que de l’intérêt porté aux contours de sculptures et peintures miniatures farsies. Des composantes qui l’ont menée vers une période de découvertes riches artistiquement et qui, au fil des années, se sont amplifiées et ont abouti à une sorte d’apothéose. A partir de ce moment, elle commence à gagner une notoriété internationale avec des expositions réalisées en Iran, en Europe et aux Etats-Unis. La révolution islamique de 1979 marque le début de son exil long de 26 ans à New York. Période pendant laquelle elle se concentre sur les dessins, les collages, les sculptures et les compositions textiles…

Elga Trad

L’exposition se poursuit jusqu’au 5 août 2015.

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