Le marché libanais, avec ses fluctuations en raison de l’instabilité sécuritaire et ses répercussions sur l’activité économique, serait le meilleur terrain pour tester la viabilité d’une enseigne locale dans le secteur de la restauration, se sont accordés à dire plusieurs experts dans cette industrie. Une fois l’étape libanaise franchie avec succès, la réussite de l’enseigne est au rendez au Moyen-Orient puis en Europe et, parfois, aux Etats-Unis. Boubouffe International, propriétaire de l’enseigne de la brasserie libanaise légendaire Boubouffe, a récemment signé un contrat de partenariat pour le développement de son enseigne à l’étranger avec la société Addmind, le groupe de management derrière le succès des boîtes de nuit White, Indie, Iris et Caprice. L’accord prévoit qu’Addmind se charge de l’expansion de Boubouffe dans une première phase aux Emirats arabes unis (EAU) avant d’introduire son concept dans d’autres régions du monde, notamment en Europe. Avec un investissement de base d’un montant allant de 10 à 15 millions de dollars, six points de vente seront inaugurés au cours de la période 2015-2017. La localisation géographique stratégique de trois des six points de vente a déjà été retenue. Deux restaurants seront installés à Dubaï et un autre à Abou Dhabi. Ils seront tout à fait opérationnels au troisième trimestre de l’année en cours. 2016 sera marquée par l’ouverture d’un restaurant à Dubaï et d’un autre à Abou Dhabi. Ces ouvertures seront suivies par l’inauguration en 2017 du dernier restaurant de la chaîne dans les Emirats, qui sera logé à Abou Dhabi. «Après 37 ans sur le marché libanais, j’ai finalement décidé, avec mes associés dans Boubouffe International Ralph Nader et Galal Mahmoud, de s’aventurer en implantant le concept de Boubouffe au-delà des frontières libanaises», a déclaré Michel Aramouni, propriétaire de la brasserie libanaise Boubouffe.
«Après avoir ancré avec succès au Liban et aux EAU une industrie de la vie nocturne et du divertissement, nous sommes en train de dessiner une stratégie visant à positionner Addmind dans l’industrie de la restauration. L’enseigne Boubouffe est le parfait partenaire pour un tel positionnement», a souligné Tony Habre, fondateur d’Addmind.
Parallèlement, le chocolatier Patchi a ouvert une nouvelle fabrique à Dubaï, créant 150 nouveaux emplois. Cette fabrique servirait à satisfaire la demande croissante sur les chocolats Patchi émanant de différents marchés des pays du Golfe. La fabrique, installée sur un terrain dans l’enceinte de la cité industrielle de Dubaï, a une capacité de production de 3 000 Kg/jour de chocolat. L’enseigne libanaise Patchi opère, d’ores et déjà, aux Emirats arabes unis (EAU) à travers 30 boutiques, alors qu’elle dispose de 145 points de vente de par le monde. Le P.-D.G. de Patchi, Oussama Choucair, a déclaré que le conseil d’administration avait le choix entre plusieurs emplacements pour l’installation de sa dernière fabrique. Mais il a opté pour la cité industrielle de Dubaï vu son infrastructure parfaite, ainsi que les réseaux de services et de transport qu’elle offre à l’opérateur économique. Cette cité abrite à ce jour plus de 500 compagnies. Choucair a insisté sur le fait que la nouvelle usine permettrait à Patchi d’accroître sa production, tout en respectant les normes de haute qualité, lesquelles constituent les fondements de sa stratégie d’expansion à long terme. Pour sa part, le P.-D.G. de la cité industrielle de Dubaï, Abdallah Belhoul, s’est félicité de la démarche de Patchi, considérant qu’elle encouragerait l’installation d’autres fabriques de renom dans la cité.
Sur le plan local, Dunia est une nouvelle enseigne de restaurant oriental qui s’est implantée la semaine dernière à la rue de Damas. Elle appartient aux propriétaires, Zahi Rizkallah et Hassan Rahhal, qui ont déjà dans leur portefeuille le restaurant oriental Enab, situé à Gemmayzé.
Liliane Mokbel