Pour la dernière semaine de mars, rendez-vous au Cinéma Métropolis avec Les Ecrans du réel, organisé par l’Institut français du Liban. Une 10e édition anniversaire.
En collaboration avec l’association Métropolis, l’Institut français du Liban (IFL) lance la dixième édition des Ecrans du réel. Une édition anniversaire qui propose non seulement un panorama de la création documentaire internationale et actuelle avec une sélection de films primés dans nombreux festivals et encore inédits au Liban, mais qui, cette année, se concentre également sur la production régionale et locale, ainsi que sur les sujets qui intéressent le public libanais au plus près de ses préoccupations.
Le festival débutera le 23 du mois avec La maison de la radio de Nicolas Philibert, nommé pour le meilleur documentaire aux Césars 2014, et se terminera, le 30 mars, avec la projection du film phare de la nouvelle vague, Le joli mai de Chris Marker et Pierre Lhomme, dans sa version restaurée qui vient d’être projetée lors du dernier festival de Cannes, dans la section Cannes Classics. Entre ces deux soirées, une programmation riche en films arabes, à travers deux documentaires libanais, Araq (Guardians of Time Lost) de Diala Kashmar, Muhr du meilleur documentaire arabe au festival de Dubaï en 2013, et E muet de Corine Shaoui, sélectionné au festival Fid Marseille en 2013, ainsi que le film Asmahan, une diva orientale de Silvano Castano, et le documentaire égyptien de Jehane Noujain, The Square, nommé cette année à l’Oscar du meilleur documentaire.
Rendez-vous au cinéma Métropolis, du 23 au 30 mars, avec les Ecrans du réel, parce que «le film documentaire est libre, vivant, riche de la rencontre qu’il suscite, du dialogue qu’il instaure. Ludique, singulier ou inattendu, il n’a de cesse de se renouveler, de réinventer ses formats et révèle, à chacun d’entre nous, de nouvelles perspectives sur le monde».
Dimanche 23
La maison de la radio de Nicolas Philibert
Une plongée au cœur de Radio France, à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards: les mystères et les coulisses d’un média dont la matière même, le son, demeure invisible. «Un film sur un média qui ne s’adresse a priori qu’aux oreilles, La maison de la radio est un grand morceau de cinéma», selon Les Inrockuptibles.
Lundi 24
Asmahan, une diva orientale de Silvano Castano
Produit par De Gaulle Eid (Cined Production), le documentaire est un hommage à l’une des figures essentielles des plus grandes comédies musicales égyptiennes des années 30, Amal el-Atrache, surnommée Asmahan. Née dans un bateau en Méditerranée et retrouvée morte mystérieusement dans les eaux du Nil, il dresse le portrait d’une égérie controversée.
Mardi 25
Fifi hurle de joie de Mitra Farahani
Le film témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l’art moderne iranien, qui, après un exil volontaire d’une trentaine d’années, s’apprête à réaliser son œuvre ultime, commandée par deux admirateurs, eux-mêmes artistes, venus d’Iran.
Mercredi 26
The Square de Jehane Noujaim
Plongée dans les profondeurs des drames et des histoires personnelles de ces jeunes qui, depuis janvier 2011, depuis le soulèvement au Caire, sur la place Tahrir, se battent pour leurs droits.
Jeudi 27
Araq (Guardians of time lost) de Diala Kashmar (en présence de la réalisatrice).
Entre les allégeances et le chaos, entre la bravoure et la peur, entre l’idéologie et la dépravation, entre la chevalerie et la violence se déploie la rue. Ils sont un groupe de jeunes hommes marginalisés, surnommés les voyous du quartier de Lija, et ils définissent les contours de ce quartier chaotique de Beyrouth.
Vendredi 28
L’escale de Kaveh Nakhtiari
A Athènes, le modeste appartement d’Amir, un immigré iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays. La Grèce n’est qu’une escale, mais ils se retrouvent coincés là, dans l’attente de papiers, de contacts et du passeur à qui ils confieront peut-être leur destin…
Samedi 29
E muet de Corine Shaoui (en présence de la réalisatrice)
«La première vraie histoire d’amour de Nanou s’achève brusquement. Après maintes relations frivoles, Rajwa s’achemine vers une vie de couple rangée. J’observe en silence mes amies, explore leur beauté intrigante, me nourris de leur passion, de leurs doutes et de leurs expériences. De 2008 à 2013, elles deviennent des mondes que je parcours à la recherche de ma propre voie».
Dimanche 30
Le joli mai de Chris Marker et Pierre Lhomme
Tourné à Paris, en mai 1962, juste après les accords d’Evian, Chris Marker interroge des hommes et des femmes sur les problèmes politiques et sociaux et sur leur vie quotidienne. Un film où l’on pourrait voir défiler des cinéastes et où la narration est interprétée par Yves Montand.
Nayla Rached
Toutes les projections débutent à 20h.
Billets: 6 000 L.L.
www.metropoliscinema.net
www.institutfrancais-liban.com