Magazine Le Mensuel

Nº 2939 du vendredi 7 mars 2014

Événement

Mois de la Francophonie. Sous le signe du rire

Dans un élan de créativité et d’imagination, le mois de la Francophonie a été lancé à l’Institut français, sur le thème: On ne badine pas avec l’humour. La fête de la Francophonie s’étend sur un mois et se déroule dans toutes les régions libanaises. A vos marques, prêts, partez!

«Grâce à la mobilisation d’acteurs publics culturels libanais, du ministère de la Culture, de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et des ambassades francophones, déclare Henri Lebreton, directeur de l’Institut français du Liban (IFL), une riche programmation attend les Libanais pour l’édition 2014. De nombreux événements et des activités artistiques seront proposés afin de satisfaire petits et grands dans la bonne humeur».
L’ambassadeur de France, Patrice Paoli, souligne à cette occasion: «Ce mois de la Francophonie est une invitation à partager la francophonie dans la convivialité et la joie».
De son côté, le ministre de la Culture, Raymond (Rony) Araygi, assure à Magazine: «La francophonie n’est pas seulement une langue, c’est aussi toutes ces valeurs que véhicule la civilisation française et qui sont partagées avec de nombreux pays. Dans le cadre de l’échange existant, le Liban aussi participe à la francophonie du fait de son expérience multiconfessionnelle».
L’inauguration de cette manifestation culturelle, en partenariat avec la SGBL, est marquée par le spectacle L’art du rire, de Jos Houben, qui a eu lieu, le 
28 février, dans une ambiance de convivialité. Seul sur scène, le comédien belge anime une conférence: Avec un air sérieux. Il y dissèque, avec beaucoup d’humour et de précision, les mécanismes du rire sous toutes ses formes. Le rire qui jaillit aux pires moments devant la chute de quelqu’un et les désastres des autres… Les rires clairs et francs. Les rires faux et cyniques. Rien ne résistera à la perspicacité de son exposé hilarant.
Divers spectacles sont au menu dans le cadre du mois de la Francophonie:

L’épopée Loopée de la compagnie Les Trombines à coulisses. C’est l’histoire d’une épée magique plantée dans un rocher et que des princes venus du monde entier vont tenter d’arracher en vain jusqu’au jour où un jeune garçon timide l’extrait de ce rocher, devenant ainsi héros malgré lui et contraint de remplir certaines obligations.
Séances scolaires jeudi 13 et vendredi 14  à 10h et 11h30, séance tout public samedi 15 à 11h, au théâtre Montaigne de l’Institut français de Beyrouth.

Le match d’improvisation interuniversitaire est organisé par l’AUF. C’est un match d’improvisation francophone où plusieurs équipes universitaires libanaises se rencontreront sur des jeux de mots, sketchs à répétition et contraintes théâtrales. Chacune des équipes sera préparée lors d’ateliers menés par le comédien Nebil Daghsen.
Le 21 mars, à 18h, au théâtre Gemmayzé.

Le cabaret d’improvisation, des Z’independants, quatre comédiens accompagnés d’un saxophoniste, se lance dans une épopée improvisée… sans filet. Le public propose les thèmes et les comédiens se lancent et imaginent des situations les plus improbables les unes que les autres. Un spectacle d’improvisation à toute allure, délirant et détonant.
Le 22 mars à 20h au théâtre Montaigne de l’Institut français.

Dans Juju de Joe Kodeih, l’acteur présente un condensé de ses cinq derniers monologues, une sélection hilarante qui permettra de découvrir l’univers scénique dans lequel l’acteur évolue depuis des années avec un succès retentissant, posant sur les mœurs libanaises un regard critique et plein de tendresse. Le spectacle, truffé de «franlibanais», sera joué en arabe et sous-titré en français.
Le 18 et 19 mars à la salle Montaigne de l’IF.

 

Ateliers et expositions
Des conférenciers, des conteurs, des photographes et des cinéastes seront également au rendez-vous. Des ateliers artistiques animés par des chorégraphes, des comédiens et des écrivains se consacreront aux jeunes: initiation au théâtre avec Camille Brunel qui considère qu’être comique en scène répond à certaines techniques qui seront abordées, en cherchant le clown en chacun des acteurs en herbe. «Jeux, exercices, mouvements, improvisation, dit-elle, nous verrons que nous pouvons être drôles à notre insu et que l’humour est souvent une marque d’intelligence». Des ateliers d’improvisation théâtrale avec Nebil Daghsen, la diction, le positionnement du corps, la respiration et la richesse du jeu de comédien seront au programme. Des ateliers d’initiation à la danse avec Lisette Chehadé où les enfants apprendront en s’amusant les bases de la gestuelle et du mouvement corporel. Des ateliers de bande dessinée avec Zeina Salibi au cours desquels les enfants auront l’occasion de comprendre le processus de fabrication d’une bande dessinée, d’identifier ses ressorts comiques et de découvrir ses héros les plus drôles. Des ateliers d’expériences et d’initiations scientifiques avec Planète découverte, un atelier sur le sourire qui permettra d’évoquer la santé dentaire pour acquérir de bonnes habitudes, les enfants pourront simuler l’explosion d’un volcan par l’intermédiaire d’un atelier présentant l’activité interne du globe terrestre. Des ateliers d’écriture d’après les photographies anciennes de la collection Fouad Debbas avec Clémence Cottard… Ces ateliers autour du rire seront proposés aux enfants pour découvrir et pratiquer des activités originales et ludiques.
Déplacements, exposition inaugurée le 28 févrieri, est une sélection de dessins de Benoît Guillaume, des scènes urbaines, des rues, des bâtiments désaffectés, des foules… L’artiste confie: «Ce que je préfère au monde: descendre de chez moi, marcher dans la rue, tenter de comprendre, puis dessiner ce qui se passe. Et d’autres fois dessiner sans comprendre». L’illustrateur posera ses valises à Beyrouth et profitera de son séjour pour s’imprégner de la ville et croquer quelques passants.
Jusqu’au 22 mars, à la médiathèque de l’IF.

Une autre exposition, celle d’une section d’œuvres de la collection Fouad Debbas, des journaux satiriques de 1860-61, des cartes postales humoristiques dépeignant la vie au Liban, en Syrie et en Palestine au début du XXe siècle, des photographies montrant les activités sportives des étudiants beyrouthins… Couvrant plus d’un siècle de production visuelle, cette collection rassemble près de 40 000 photographies, cartes postales, plaques de verre et documents graphiques, ainsi que des témoignages uniques sur le Liban et sur la région, de la Turquie à l’Egypte.
Du 28 février au 22 mars, à la galerie de l’IF.

 

Danièle Gergès

Pour plus d’informations: (01) 420 232.
www.institutfrancais-liban.com

Journée de la Francophonie à l’UL
L’Université libanaise apporte sa 
contribution aux célébrations du mois de la Francophonie, le 17 mars, de 10h à 13h, 
au rectorat de l’université.
Au programme:
Projection du film Confession d’un jeune Arabe, qui met en scène un jeune Arabe dans la tourmente, avec comme toile de fond, le Printemps arabe.
Le documentaire La rue des voleurs au Liban.
Projection de En orient, rien de nouveau. Un non lancé à la guerre et à son absurdité. Le scénario, c’est un texte à plusieurs mains: Nadia Tuéni, Charles Corm, Mahmoud Darwich… Ils ont tous prêté leur plume à Sorj Chalandon et à Pierre Lemaître.
Un documentaire sur les «libanismes» et le «franlibanais».

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